Vélove

Légende

Vélo
Train
Bateau
Marche
Bus
Voiture

Pointe Corsen, France ‐ 8 juin 2022

50 km

J219 : Epilogue Même après 200 jours de voyage, nous ne sommes pas encore bien rodés pour les jours de départ. Après 10j de pause chez Jojo et Vincent, il faut refaire les sacoches ! En même temps, ce matin, il pleut, ça ne nous aide pas à accélérer. On range tranquillement, on laisse passer les averses, et on prend la route en début d'après midi. Il faut un peu de temps pour sortir de Brest direction l'Ouest. On a décidé de longer la côte pour profiter de la vue sur le littoral f [...]
inistérien. On passe pas loin du Minou, puis à la plage de Trégana où on s'est baignés après le baptême d'Emile dimanche dernier. On aperçoit au loi le fort de Bertheaume (pour les fans de l'épervier). On passe par le jardin du Vaere, puis on atteint la pointe saint Matthieu, avec son phare et son ancienne abbaye en ruine, exposés à tous les vents. Lieux mystique. On continue en suivant la côte jusqu'au Conquet. On y apprécie la passerelle qui permet aux piétons et aux vélos de traverser l'aber sans le contourner. On passe le long de la plage des blancs sablons, super spot de surf et plage magnifique : si longue et au sable blanc. Après un petit passage ensablé sur le sentier du littoral, on atteint enfin la pointe de Corsen : le point le plus à l'Ouest de la France métropolitaine. Derrière, c'est l'Amérique ! Il y a beaucoup de vent aujourd'hui, et il vient de l'Ouest. Heureusement on trouve une plateforme relativement bien abritée au dessus de la mer. On pourrait difficilement trouver mieux pour le dernier bivouac du voyage. La côte est parée de fleurs sauvages, et en bas, la mer gronde. On se fait voler le coucher de soleil par une bande de nuages bien épais à l'horizon. Mais on se dit qu'on n'est pas en reste de ce côté là, le voyage nous a offert de beaux spectacles. On se couche heureux. Ce soir, on dort au bout du monde.
Brest ‐ 7 juin 2022
Brest ‐ 27 mai 2022

50 km

J208-3 : Réveil tranquille sur notre presqu'île de lac. On plie tout et on part pour ne pas rater le train de Chateaulin. A une écluse, on croise Thierry qui s'occupe de ses clients en zodiac. On papote un peu tous les 5, et on remercie encore Thierry pour le barbecue d'hier ! On est plutôt en avance pour le train, mais c'est sans compter sur la quatrième crevaison du voyage ! Gautier change ça le plus vite possible. On dirait que nos pneus s'usent après 7500km. On arrive à la gare de Ch [...]
ateaulin, pile poil pour le train. Mais pas le temps d'acheter un pique nique. On sort à Dirinon et on espère trouver une crêperie à Plougastel pour célébrer l'arrivée en Bretagne, mais c'est sans compter sur le pont de l'ascension. Les restaurants sont fermés. On se rabat sur un bon pique nique acheté dans une supérette et dégusté au pied du superbe calvaire de Plougastel. On a rendez-vous avec La famille Mensah sur le pont de l'Iroise, qui enjambe l'Elorn au bout de la rade de Brest. La vue y est superbe : d'un côté la rade, de l'autre l'aber. On se retrouve comme par magie au milieu du pont. Timing impeccable. On aperçoit en premier Maël avec son casque jaune fluo sur son petit vélo rouge ! Et c'est presque toute la famille qui est là pour nous accueillir. On est partis de Marseille avec une belle équipe, et on arrive à Brest avec un beau comité ! De nouveau, toutes les catégories de vélo sont représentés : pliable, VTT, Route, nos gravel, et même le vélo enfant ! On fait la route ensemble jusqu'à la maison avec le Papa d'Elise qui fait voiture balais au cas où Maël aurait un coup de mou. Mais motivé par les bonbons qu'Elise lui distribue à des étapes clés, il vient à bout des 7km. Et en pente s'il vous plaît ! On est heureux d'arriver à Brest. A part l'envie d'aller jusqu'à la pointe de Corsen (le bout du monde local) c'est quand même notre étape de fin. On ne réalise pas vraiment, la famille d'Elise qui nous accueille semble plus émue que nous de cette aventure qui se termine. On va surement avoir besoin d'un peu de temps pour réaliser. Ca tombe bien, on compte rester un peu ici ! On est bien chez Jojo et Vincent.

+19

J208
Dirinon

J208-2
Châteaulin

J208-1
Saint-Thois ‐ 26 mai 2022

68 km

J207 : Ca y est, on entame la partie descendante du canal ! C'est la bretagne : on alterne les averses de bruine ou de pluie plus soutenue, et les éclaircies ensoleillées. On enchaîne les écluses, c'est toujours aussi joli. Il y a beaucoup de pêcheurs qui profitent des courants des écluses pour traquer le carnassier. On espère qu'ils ont plus de succès que nous... A Carhaix où on fait quelques petites courses, Gautier double 4 vainqueurs bretons du tour de France ! On a même réussi [...]
à le prendre en photo, voyez vous-même. Sur notre route on croise un troupeau de chèvres qui broutent sur la berge en face. On double plusieurs fois un même couple en vélo électrique et on finit par les retrouver à Chateauneuf du Faou. On discute, ils sont du coin et ils font plusieurs milliers de km eux aussi chaque année, sur le canal. Impressionnant vu leur âge, même s'ils ont une assistance électrique. On continue un peu après Chateauneuf pour réduire la distance de demain en prévision du train. On croise quelques tables de pique-nique abrités, mais pas vraiment la place de mettre une tente. Après une petite dizaine de km on aperçoit sur la rive opposée une immense pelouse tondue avec une table de pique-nique abritée, un étang, un barbecue... On se dit qu'on a trouvé notre spot mais on est pas bien sûrs que le bivouac y soit autorisé étant donné le soin apporté à l'entretien du lieu. A ce moment-là un utilitaire estampillé "Canal de Nantes à Brest" passe sur la piste cyclable. Son conducteur ouvre la fenêtre et on commence à discuter. Pas de souci pour bivouaquer en face, et Thierry, le conducteur insiste : "il y a même un barbecue" ! Oui mais voilà, aujourd'hui c'est jeudi de l'ascension, c'est férié, et on n'a pas pu faire des courses de frais. Donc on n'a rien à griller. Pour notre dernier bivouac c'est dommage... Thierry, embêté, cherche des solutions avec nous. Il y a bien une supérette à Chateauneuf qui semble ouverte sur google mais quand on l'appelle ils ne répondent pas. On se met d'accord : Thierry va aller voir, si c'est ouvert il nous appelle et il nous prend des saucisses. Une heure plus tard, on reçoit un appel de Thierry qui nous explique que c'était fermé, mais que notre histoire de 7500km l'a touché et qu'il ne veut pas nous laisser sans barbecue pour notre denier bivouac. Il a donc dégelé des blancs de poulets et des chorizo à griller et il arrive. Il nous fait aussi dont de deux oranges, et une courgette. Malgré notre invitation il ne reste pas dîner avec nous : "c'est pour vous !" On est épatés par sa sympathie et sa générosité, et tout heureux de ce dernier barbecue inespéré ! La pelouse est idéale, et le terrain forme une presqu'île sur le lac, couverte par deux rangées d'arbres qui se rejoignent et forme un toit au dessus. On y installe la tente. On ne pouvait pas rêver mieux. Même la météo nous épargne et on a quelques rayons de soleil !

+13

J207
Glomel ‐ 25 mai 2022

65 km

J206

+23

J206
Neulliac ‐ 24 mai 2022

70 km

J205 : on avait encore quelques fatigues du mariage, et quand on se réveille, toute la famille a déjà quitté la maison. On prend notre petit-déjeuner tranquillement : beurre salé sur les tartines pour affronter la météo très bretonne qui s'annonce. On s'arrête au premier Super U du coin pour les courses du jour, et ça coïncide avec une première grosse averse. On finit même par déjeuner aux portes du magasin. On reprend ensuite les petites routes bretonnes pleines de charme pour le [...]
s yeux et d'exigence pour les mollets. On avance aussi inexorablement vers l'averse suivante.. Des arbres pour seul abri, on attend l'éclaircie qui ne tarde jamais dans ce pays pour repartir de plus belle. On atteint alors la véloroute de la vallée du Blavet. On serpente le long de la rivière. Les lacets se suivent et se ressemblent : le calme du cours d'eau dominée par les forêts verdoyantes à flanc de coteaux, sur un chemin fumant des vapeurs de l'averse passée. L'itinéraire nous conduit à Pontivy : quelques ruelles avec des maisons à colombages, un imposant château, une basilique, mais pas de fontaine pour notre plein d'eau. On finit par demander à la gérante d'un bar. "Normalement je ne sers que ceux qui consomment, mais allez, apportez". Elle nous sert même un petit mot d'encouragement qui déborde des gourdes déjà pleines... Enfin non, il est tout de suite bu, pour partir ragaillardis à la recherche d'un lieu où dormir. L'auberge de jeunesse de Pontivy n'offrant que des nuits à 25€/pers minimum, il nous faut bien chercher autre chose. On est maintenant sur l'itinéraire du canal de Nantes à Brest ! Une de, deux, trois écluses, une et deux averses, un abri déjà préempté par les pigeons... On hésite à bivouaquer dans le porche de l'église ND de Carmès, mais on pousse finalement jusqu'à l'écluse de Tresclé où l'on trouve un bâtiment déjà ouvert par effraction, qui nous accueillera bien pour la nuit. Un toit et un sol sec, nous voilà riches !

+13

J205
Plumergat ‐ 22 mai 2022

40 km

J204-3 : ce sont les derniers rangements sur le lieu du mariage. Alors qu'on dormait encore, le camion des tentistes s'est même embourbé sur la pelouse. On mesure la chance d'avoir eu beau temps le jour J ! Les mariés partent avant nous vers une destination inconnue, tandis qu'on repousse notre départ pour viser un train de fin d'après midi à Nantes. Après le déjeuner en compagnie des parents et grands parents, nos vélos nous mènent la gare sans encombres, et les rails à Auray sans ef [...]
fort, si ce n'est celui de caler nos vélos et sacoches dans le wagon. Il y a du monde ! On prend garde de ne pas abîmer les bouquets de fleurs du mariage qui embellissent nos bécanes. Arrivés à la gare Auray, quelques kilomètres nous séparent du sanctuaire de Sainte-Anne d'Auray. On en profite pour y passer, et juste à temps : le sacristain fermait la basilique mais le directeur du centre nous laisse entrer pour un petit moment privilégié dans le calme du lieu. Ça nous permet de repenser à ce qu'on a vécu ces derniers jours, à nos familles, aux nouveaux mariés... Quelle fête ! On continue ensuite vers Laimer (#love) chez une cousine d'Elise. Super moment avec toute la petite famille. On est pour de bon introduits à la Bretagne !

+5

J204
Auray

J204-2
Nantes ‐ 20 mai 2022

J204-1
La Sauvionnière

30 km

J201
- La Sauvionnière ‐ 22 mai 2022
Ancenis ‐ 19 mai 2022

60 km

J200 : 200e jour du voyage et nous allons toujours plus à l'ouest. C'est le départ au boulot (et à la crèche), tandis que nous repoussons tranquillement le nôtre. Nous partons après le déjeuner, pour rejoindre la Loire. Petite côte sévère, grandes lignes droites, charmants villages. La Pointe, Behuard, Savennières, La Possonière, Chalonnes... Les noms sont connus, qui jalonnent ces bords de Loire de toute beauté. Nous atteignons Saint Florent Le Vieil pour un goûter mérité au mil [...]
ieu des terrains de boule de sable. Nous prenons aussi le temps de visiter la basilique Saint Florent. Avant le mariage du frère de Gautier, on est au bon endroit. Charlemagne trône aussi ici en bonne place : c'était la frontière de son empire et il fallait bien le signifier face aux bretons ! Sur la terrasse panoramique au-dessus de la Loire, un homme nous bombarde de questions à sens unique. Le voyage c'est la rencontre, mais quand même... On préfère les vrais échanges ! On continue alors vers Ancenis par la rive gauche de la Loire, donc côté toits de tuile, mais encore en Anjou. Et c'est au pont Bretagne-Anjou d'Ancenis que nous pénétrons en Bretagne, et arrivons rapidement chez nos amis Louis et Marie.

+23

J200
Bouchemaine ‐ 18 mai 2022

15 km

J199 : une des plus petites étapes du voyage. Mais on ne pouvait manquer de passer chez la sœur de Gautier. Nous partons en toute fin d'après-midi rejoindre les bords de Maine, en apprécier les beaux rivages, et collectionner les moucherons dans les yeux. Damien, le petit frère de Gautier, nous accompagne et prend un peu le relais pour tracter les sacoches bleues... Nous arrivons juste avant le dodo de Suzanne, qui marche maintenant ! Un petit bonheur de la revoir et partager cette soirée [...]
dans la maison tout juste habitable après une longue année de travaux !

J199
Angers ‐ 16 mai 2022

55 km

J197

+8

J197
- Angers
  
  J198
La Flèche ‐ 15 mai 2022

45 km

J196

+15

J196
La-Bruère-sur-Loir ‐ 14 mai 2022

75 km

J195

+14

J195
Rochambeau ‐ 13 mai 2022

60 km

J194

+26

J194
Saint-Denis-les-Ponts ‐ 12 mai 2022

74 km

J193

+18

J193
Chartres ‐ 11 mai 2022

79 km

J192

+8

J192
Gometz-le-Chatel ‐ 10 mai 2022

27 km

J191

+8

J191
Paris ‐ 7 mai 2022

80 km

J187

+14

J187
- Paris
  
  J188-190
Fontainebleau

62 km

J186
Gisy-les-Nobles ‐ 4 mai 2022

76 km

J185 : les oiseaux n'ont pas arrêté de chanter cette nuit, c'était assez improbable ! On ne se lève pas trop tard pour retrouver à temps Martin, un ami, à Joigny, et échapper à la pluie qui commence à tomber quand on part. Martin va pédaler avec nous jusqu'à Paris : on a un stagiaire pour 3 jours ! On se retrouve à l'intermarché après quelques courses, et les débuts sont cotons. Grosse nationale, petite pluie qui mouille, on est servis. A Saint Julien de Sault, on monte jusqu'à l [...]
'ancienne chapelle que nous avait indiquée la coiffeuse hier. A défaut d'y bivouaque on y déjeune avec une super vue sur la vallée de l'Yonne, et ses énormes silos. On continue ensuite la route dans le même sens vers Sens. Halles, cathédrale, café, on fait une petite halte goûter bienvenue. A l'heure de trouver un bivouac, on galère un peu pour le plein d'eau, avec un premier cimetière désaffecté, et pour trouver un coin tranquille. Les étangs repérés sur la carte sont privés. On finit sur un carré de prairie à l'orée de la forêt, après un bon kilomètre de chemins sinueux à travers bois. Le stage est intensif !

+11

J185
Bonnard ‐ 3 mai 2022

47 km

J184 : après une nuit tranquille, on quitte notre petite île sous un beau ciel bleu. On file vers Auxerre où l'on déjeune devant l'ancienne abbaye Saint-Germain. Il y a quelques groupes de lycéens. On sort notre bialetti sur la petite place. C'est la belle vie. On trouve ensuite un coiffeur pour Gautier. Après Mostar, ce sera Auxerre pour une nouvelle coupe. La coiffeuse, tres sympa, nous indique un lieu de bivouac un peu après Joigny. Pourquoi pas ! On reprend alors la route le long de [...]
l'Yonne et du canal, pour tomber, en fin d'après-midi, sur un petit groupe d'étangs, entre Bonnard et Cheny. Tables de pique-nique, foyer d'un ancien feu, on se dit que c'est un peu le lieu idéal pour un bivouac posé au bord de l'eau. Il n'y a malheureusement pas de point d'eau, et on est bons pour un petit aller retour au village. Première tentative dans une ferme, où le paysan est introuvable, deuxième tentative au cimetière, valeur sûre des randonneurs. On revient s'installer au bord de l'étang. Des familles occupent un autre spot plus loin pour une soirée barbecue. La nôtre se termine par des chamallows grillés. C'est la fête !

+12

J184
Vincelles ‐ 2 mai 2022

52 km

J183 : Départ de Vézelay ! Prochaine grande étape : Paris, le week-end prochain ! Après un dernier "au revoir" aux personnes rencontrées à l'hôtellerie et aux soeurs, nous prenons la route sous un ciel tacheté de nuages, juste ce qu'il faut pour ne pas avoir trop chaud. 16km dans les collines de Bourgogne puis nous rejoignons le canal du Nivernais, celui-là même sur lequel on a navigué l'an dernier avec nos joyeux témoins ! On déjeune sur un joli pont, puis on roule tranquilleme [...]
nt jusqu'à Vincelles. On cherche un lieu pour bivouaquer cette nuit et on a rêvé toute la journée des îles des écluses, bien tondues, jolies, et avec une pointe formée par la Saône et le canal, comme une proue de bateau ! On demande à une eclusière si on peut y planter la tente pour la nuit, mais elle nous explique que c'est interdit de traverser les écluses pour aller sur les îles. En plus, en début de saison, les chefs des éclusiers tournent pour vérifier que tout ce passe bien, donc ce n'est pas une bonne idée. Elle nous indique par contre une autre îles qui n'est pas une île d'écluse et un endroit au bord de l'eau pour planter notre tente. l'endroit nous plait, on est conquis ! Ça y est, on l'a notre bivouac au bord du canal !

+6

J183
Vézelay ‐ 30 avr. 2022

68 km

J180-3 : On fait une petite grasse-matinée chez Denis et Dominique, on a lu trop de BD hier soir ! Après un bon petit déjeuner, on prend la route de Dijon. A peine le temps de voir le centre et faire trois courses, que déjà arrive l'heure de notre train pour Montbard. Si on veut arriver à Vezelay ce soir, il faut bien gagner quelques kilomètres. En arrivant à Montbard, c'est l'averse ! On reste à l'abri et on laisse passer la pluie. Il nous reste encore une bonne soixantaine de kilomè [...]
tres avant Vézelay, et la Bourgogne, ça n'est pas plat ! Par contre, c'est beau. On gravit vers 19h la dernière montée qui nous amène à la basilique, sous les regards des badauds en terrasse ! À l'hôtellerie, on vient cette fois-ci en pèlerins ! On retrouve Sylviane et Jean-Louis, fidèles hospitaliers, et on découvre Bertrand qui passe le relai. Il y a aussi 5 autres pèlerins avec nous. On est contents de retrouver l'ambiance des chemins de saint Jacques !

+14

J180
- Vézelay
Montbard

J180-2
Dijon-Ville

J180-1
Saint-Apollinaire ‐ 28 avr. 2022

89 km

J179 : nuit sans troubles dans la cabane de chasse ! On prend le temps d'un bon petit-déjeuner au soleil avant de partir. C'est important le petit-déjeuner! On retrouve la Saône et on s'arrête déjeuner à l'écluse de la Déviation de Rigny. Et là c'est le drame. Un quart de baguette de pain tombe à l'eau. A peine en train de s'en remettre avec des Princes goût lait pas bons, qu'une dame nous aborde : "vous avez besoin d'un endroit où dormir ?" Elle se ballade avec son petit fils à vé [...]
lo, et elle a un cabanon tout juste aménagé dans son jardin à Rigny. On doit malheureusement faire un peu plus de route que ça aujourd'hui, un warmshowers nous attends près de Dijon. Mais on note ! L'après-midi, on fait la rencontre de Jean-Marc et Fabrice, deux copains d'enfance jeunes retraités, et on discute bien. Ils descendent toute la Saône, d'abord à pied, maintenant à vélo, depuis sa source jusqu'au Rhône à Lyon. Avec leurs vélos électriques, ils nous imposent un bon rythme. Fans de moto-trails, ils n'en sont pas à leur premier voyage à deux roues. Mais à vélo, c'est nouveau On parle des Balkans, ils ont traversé la Yougoslavie en Méhari jusqu'en Turquie il y a quelques années... Tout cela se termine à la guinguette, où ils nous offrent un coup à boire. Gautier goûte aussi l'eau de la Saône, le temps d'un aller-retour pour toucher l'autre berge. Quelques gamins courageux sont là aussi. On quitte alors nos deux sexa et la Saône pour nous diriger vers Dijon et la Bourgogne. A 5km du but, on retrouve Denis, notre hôte warmshowers, qui nous attend. Il est en tricycle. Après Chuck et Susan à Shkodër en Albanie, nous rencontrons Denis et Dominique à Saint-Apollinaire en France. Que de chemin parcouru ! Jeunes retraités, c'est surtout Denis qui pédale, mais il essaye de convaincre sa femme de le suivre en voyage. Cet été il participera aux championnats du monde de vélo couché. C'est un mordu ! Un magnifique gratin de pâte au dîner nous réconforte des nombreux kilomètres avalés aujourd'hui.

+8

J179
Autet ‐ 27 avr. 2022

63 km

J178 : Finalement on ne se réveille pas tôt ce matin, mais personne n'est venu nous déranger au bout de notre presqu'île. On repasse à l'aire de jeu pour prendre de l'eau er c'est parti. Nous rejoignons aujourd'hui la piste qui longe la Saône, et c'est à nouveau tout le charme de la balade champêtre au bord de l'eau qui se déploie sous nos yeux. On fait un crochet par Soing pour admirer la mini tour Eiffel réalisée en 1992. Et on s'arrête à Dampierre pour quelques courses. Par cett [...]
e météo de printemps, on rêve d'un barbecue. Il parait que le weldom d'à côté vent des grilles, alors on achète des saucisses. Les grilles du weldom sont trop grandes pour nos sacoches, on se rabat sur le grillage à poules ! Ça fera bien l'affaire ! On va à la fontaine du village d'à côté pour faire le plein d'eau. Malheureusement elle semble encore en hivernage. On demande aux trois messieurs qui jouent aux boules à côté, et il se trouve que l'un d'eux est justement en charge de rebrancher l'eau pour la mairie. Il prévoyait de faire ça le premier mai, mais pour nous il ouvre le tampon, et rétablit l'eau ! En discutant on apprend qu'il y a une plage au bord de la Saône où on peut camper. On demande si on peut faire un feu pour faire cuire les saucisses mais c'est interdit. Ils nous indiquent alors la cabane de chasse où il y a un barbecue ! "Vous pouvez même manger dedans si vous voulez, c'est ouvert ! " Et on va même carrément dormir dedans, ça nous évitera de sécher la tente couverte de rosée demain !

+4

J178
Vesoul ‐ 26 avr. 2022

53 km

J177-3 : on passe notre tour pour les matines à 4h du matin, mais la messe à 7h nous tire du lit de bonne heure tout de même ! Au petit-déjeuner, on discute un peu avec André, qui vient ici aider les moines. Frère Dimitri nous apporte alors un casse-croûte tout préparé pour notre pique-nique. On n'en demandait pas tant ! Mais encore crevés de la journée d'hier, on repart pour un petit somme, et on finit par prendre notre pique-nique au réfectoire ! Quand on quitte enfin l'abbaye, on [...]
est tout heureux et reconnaissants de l'hospitalité reçue ici ! Direction Eglingen, où l'on accroche le canal du Rhône au Rhin, sens montant.. On y croise le tocsin de l'écologie, une cloche sur le bord du canal, qu'on ne manque pas de faire tinter ! Nos roues nous conduisent jusqu'à Belfort, qu'on n'a pas le temps de visiter : on est juste à l'heure pour prendre le train de 16h30 pour Vesoul ! T'as voulu voir Vesoul... Après des courses et un tour dans le centre, on part en quête d'un lieu de bivouac. A la sortie de la ville, on trouve le lac de Vesoul. Sur une sorte de presqu'île isolée du chemin, on rencontre une famille qui termine une journée de pêche. 10 gardons tout de même ! Ils nous disent que le bivouac n'est pas autorisé ici, mais qu'en nous cachant au bout du champ... Il y a une fontaine au camping du lac, le plein d'eau est facile. On monte la tente à la tombée du jour, après avoir dîné. C'est tranquille !

+11

J177
Vesoul

J177-2
Belfort

J177-1
Oelenberg ‐ 25 avr. 2022

70 km

J176 : Ce matin à Labaroche, il pleut des cordes. Pas bon pour un jour de départ. On laisse passer les averses autant que possible en prenant notre pique-nique à la maison. Puis on part sous une pluie fine. A peine arrivés en bas de la montagne, la pluie reprend de plus belle et nous accompagne pour le reste de la journée. On traverse des coins magnifiques, dans les vignobles et les villages aux pieds des Vosges : Eguisheim, Rouffach, Guebwiller... Mais la pluie et le vent rendent la journ [...]
ée fastidieuse. Heureusement nous avons du pain d'épices d'Alsace pour nous donner de l'énergie ! On est aussi heureux de retrouver la Via Francigena qui va de Canterbury à Rome et qu'on a suivie en Italie. Pour ce soir, la grand mère d'Élise nous a parlé d'une abbaye trappiste : peut-être qu'ils accueillent des pèlerins ou qu'ils peuvent nous laisser planter une tente. La trappe est un peu loin, et nous arrivons juste à temps pour les complies à 19h30. Nous assistons à l'office fatigués, et humides, sans être bien sûrs de pouvoir parler à un moine à l'issue des complies. Heureusement le frère prieur bénit les laïcs de passage et nous accompagne à la porte pour fermer l'église. On lui demande alors si on peut planter une tente. Il nous dit qu'on va voir ça avec le frère Dimitri qu'il fait chercher. Celui-ci nous montre une petite porte dans le mur du monastère où il va nous retrouver. On le retrouve derrière la porte avec un sac de victuailles, et il nous accompagne au réfectoire en nous disant qu'il va nous trouver une chambre. Une douche chaude, un dîner, un lit, un sachet de biscuits confectionnés par les moines : un vrai accueil du pèlerin qui passe, comme on n'en fait plus ! Comble de l'anecdote, frère Dimitri nous ouvre la chambre sainte Marthe, du nom de la grand-mère d'Élise qui nous a parlé de l'abbaye d'Oelenberg.

+2

J176
Labaroche ‐ 13 avr. 2022

68 km

J164 : Encore un super petit déjeuner allemand avec les sandwichs en prime ! Un vrai accueil de rois. On quitte nos amis en se disant qu'on se reverra à l'occasion, quand on passera en Alsace ! Jelka nous accompagne jusqu'aux portes de Vieux Brisach. On monte tout en haut, où se trouve l'Eglise et l'Esplanade avec la vue sur le Rhin, et juste derrière, la France !! On déjeune tranquillement en contemplant notre pays. Puis ça y est, on passe la frontière. Après plus de cinq mois à rouler [...]
sur les routes d'Europe ! Sitôt le Rhin franchi, un cycliste en maillot jaune, John, nous propose de nous indiquer une route nature pour rejoindre Colmar. On suit la ligne Maginot et le canal de Colmar. On visite le très joli centre ville de Colmar, et on prend une glace bien méritée, il fait chaud aujourd'hui. Et il faut encore se donner du cœur pour la dernière montée : 500m de dénivelé pour arriver chez la grand-mère d'Elise, dans les montagnes. Sur les deux routes possibles pour monter, on choisit celle qui passe dans le vignoble et qui est plus courte. Dans la montée, quelques cyclistes en vélo de course nous doublent. L'un deux nous dit "hé bah, on peut dire que vous n'avez pas choisi la route la plus facile !" Oups ! On arrive enfin à Labaroche et c'est les retrouvailles avec Jojo, Maël, Vincent, Mamie, et la découverte d'Émile, né en décembre ! On est heureux de retrouver la France et de la famille ! Après tous ces kilomètres en Europe, il est temps d'aller rouler sur les routes de France !

+18

J164
- Labaroche ‐ 14 avr. 2022
  
  +9
Gottenheim, Allemagne ‐ 12 avr. 2022

52 km

J163-3 : objectif "source" du Danube, et saut en train vers la Forêt Noire ! On range tout à temps pour arriver à Donaueschingen un peu avant le train. La journée est belle ! Le Danube est la résultante de 2 rivières, la Brigach et la Breg. Une résurgence de la Brisach a cependant été aménagée en "source officielle" près du château de Donaueschingen. 3000km nous séparent de la mer Noire. Le train nous conduit ensuite dans la forêt Noire à Hinterzarten. C'est la gare la plus haute [...]
de la ligne, on a évité un peu de dénivelé. Ça monte encore un peu pour nous avant d'atteindre un long chemin en descente entre les grands épicéas. On resserre nos freins et, avec parfois la France en vue, on file vers la vallée de la Dreisam. A l'approche de Fribourg-en-Brisgau, il y a de nombreux cyclistes le long de la rivière. Ça ne fait qu'ajouter à la sympathie de la ville, avec ses petits canaux (les Bächle) où les enfants tirent des petits bateaux, sa cathédrale, la place du marché, les ruelles piétonnes et ses terrasses de café. On s'arrête au café Krokodil, près d'un crocodile en pierre, immergé dans un canal. Derniers kilomètres vers Gottenheim où Matti, hôte Trustroots du soir, nous attend. On arrive dans la ferme familiale, les grands parents d'un côté, la famille de Matti de l'autre, avec son père et sa sœur qui sont là. Ils sont fous de vélos, et très sympas. Soirée pizzas maison, bonnes histoires et nuit dans la petite cabane qu'ils viennent de construire dans leur jardin. On inaugure donc la "royal honey moon suite" et on dort comme des bébés.

+19

J163-3
Hinterzarten

J163-2

J163-2
Donaueschingen

J163-1

+3

J163-1
Donaueschingen ‐ 11 avr. 2022

81 km

J162 : un bon morceau de Danube est au menu aujourd'hui. Redescendus de notre falaise, on repasse à la ferme où nous avions pris de l'eau hier soir. On ne croise pas les mêmes personnes, peut-être se diront-ils qu'il y a beaucoup de cyclo voyageurs en ce moment... Dans Gutenstein, on s'arrête aussi au distributeur à lait. La vie comme on l'aime. On croise ensuite deux couples de retraités, dont l'un en tandem pino ! Ils descendent le Danube jusqu'à Passau. On papote et on repart, à la [...]
rencontre du Donaudurchsbruch, passage avec de grandes falaises, pas tellement encaissées, puis du Donauversickerung, passage où le Danube est à sec une partie de l'année, la majeure partie du courant passant en souterrain. Pour nous, c'est bien rempli. Ce soir on fait notre premier camping du voyage ! On est tout contents ! L'expérience est décevante : c'est cher, on est relégués sur la pelouse en bord de route et du train, les lampadaires restent allumés longtemps, et la mini-pelle nous réveille le matin. Mais on profite super bien de la douche chaude :D

+13

J162
Gutenstein ‐ 10 avr. 2022

76 km

J161 : "ce matin, la table du petit-déjeuner est toute apprêtée". Et aujourd'hui, c'est peu dire ! Pain maison avec de la farine maison (Renate a son petit moulin électrique pour moudre du grain en farine !), confiture de framboise de la veille même, miel de la voisine apicultrice à 80 ans, müsli maison, charcuteries, fromage... Un festin, qu'on ne quitte pas sans avoir encore une fois préparé notre Vesper pour le déjeuner. On va finir par s'y habituer... Renate reverse tout l'argent [...]
de son gîte pour l'Ukraine, et on laisse notre petite contribution. On reprend le fil de notre Danube, avec les quelques conseils d'Eugene en tête. Premier jalon : le double clocher d'Obermachtal qui domine le fleuve. On déjeune au chaud dans une boulangerie à Riedlingen. Et on arrive ensuite à hauteur du Freilichtmuseum d'Heuneburg, une reconstitution d'un village celte du VIe siècle av JC. Les menaçants nuages dans le ciel ne nous incitent pas à traîner et on ne fait pas le crochet pour voir ça de plus prêt, à contrecœur. La pluie nous atteint par moment mais on pédale bien et les nuages restent derrière nous pour l'essentiel, ou sur la rive gauche du Danube. On dépasse Sigmaringen et son impressionnant château. On a repéré une Hütte sur la carte, en haut des Teufelslochfelsen, et Gautier y monte à pied par le chemin, en reconnaissance. Le lieu se prêtera parfaitement à un bivouac. On prend la route qui monte par derrière. C'est costaud, mais on retrouve la cabane et la feuerplatz, parfaites pour passer la soirée électorale. A travers les arbres, aujourd'hui, c'est vue Alpes !

+28

J161
Munderkingen ‐ 9 avr. 2022

65 km

J160 : ce matin, la table du petit-déjeuner est toute apprêtée, Sabine et Erich sont vraiment aux petits soins. On se laisse tenter par le müsli maison avec du quark, un fromage blanc épais typique. Et tant qu'à faire, puisque le fromage et la charcuterie sont sur la table, on prépare aussi notre "Vesper", ou casse-croûte en Schwabe (le dialecte de la région)! Quand on part, leur fille avec sa fille arrivent pour partir se balader. C'est samedi ! Sabine et Erich nous ont dit qu'on doit [...]
aller "unbedingt" à Blaubeuren aujourd'hui ! Mais ils nous ont d'abord conseillé 3 choses à Ulm : la cathédrale, le marché en face de la cathédrale, et le Fischerviertel (quartier des pêcheurs) avec ses canaux. Petite Venise locale. Par un froid de canard on atteint donc le centre-ville d'Ulm. La "cathédrale", qui est une église protestante, donc pas vraiment une cathédrale, possède tout simplement la plus haute flèche du monde, à 161,5m. Bluffant! On suit ensuite la rivière Blau jusqu'à Blaubeuren, où l'on découvre le Blautopf ("pot bleu" litt), exsurgence qui constitue la source de la rivière, et qui offre de magnifiques couleurs au regard de cyclistes affamés. On pique-nique ici. Plus en amont, la rivière est souterraine et fait encore l'objet d'explorations. Ça donne envie ! L'après-midi nous suivons l'Achtal (vallée de l'Ach), réputée pour ses grottes préhistoriques, notamment Hohle Fels. Là fut retrouvée la plus ancienne clarinette, pardon flûte, du monde. 35 000 ans. On ne sait pas si c'était la propriété d'Homo Sapiens ou d'Homo Neanderthalensis, les deux ayant fréquenté la région. Nous n'avons pas le temps d'aller voir les grottes, un rendez-vous raté. C'est ballot après toutes ces années. Mais, nous, Homo Pedalensis, tout cela nous fait quand même bien voyager ! Nous retrouvons le Danube à Ehingen, on le franchit et on arrive à Berg, dans ch'sud de l'Allemagne. On a alors tout à fait le temps de prendre une petite bière dans la brasserie locale. Encore un conseil d'Erich, qui nous avait fait goûtée la Berg hier soir. 550ans d'histoire tout de même, mais là, pas besoin d'archéologues pour nous l'expliquer. En retrouvant le Danube, on arrive finalement à Munderkingen, où l'on veut aller à la messe du dimanche des Rameaux. A part la maison d'hôte, un peu chère, dans le centre, prêtre et paroissiens n'ont pas trop d'idée pour nous trouver un toit pour la nuit. Une paroissienne nous offre des Palmkätzchen, les rameaux locaux qui sont des branches de saules marsault, et on assiste à la messe. A la sortie on fait la rencontre de Renate qui nous propose sa chambre. On monte à pied chez elle, de l'autre côté du Danube. On lui parle de nous, elle nous parle d'elle, et c'est un accueil triomphal qu'elle nous réserve. La chambre est prête pour des hôtes qui arrivent demain. Notre chance, nous dit-elle. Un luxe. Pendant qu'on prend notre douche, elle nous prépare un dîner délicieux : pâtes et viande en sauce. On rencontre Eugene, son compagnon. Ils ont tous les deux perdus leur conjoint trop tôt, mais la vie les a réunis et ils sont beaux ! Au terme de cette journée bien remplie, on dort en paix :)

+17

J160
Ulm ‐ 8 avr. 2022

56 km

J159 : la nuit au grenier s'est passée sans problèmes. On peut dire que ça a plu. En témoigne le sol bien humide. Les chasseurs ne sont pas venus. Un peu de pluie, un peu de froid, et on retrouve la Via Julia après quelques kilomètres. On arrive à Günzburg où une petite ruelle abritée et son café nous offrent un asile. Du réconfort d'un chocolat chaud et d'un thé, on poursuit par le confort d'un déjeuner au restau. Pour la suite, la pluie n'est pas forte mais le vent se lève, et [...]
tout ça n'est pas très engageant. Mais nos vélos sont tout excités de suivre le Danube pour la première fois ! Le large fleuve offre un boulevard au vent d'ouest de face qui souffle, et ne nous fait pas profiter du plat. On arrive à Ulm chez Sabine et Erich, couple retraité avec de nombreux voyages à vélo en Europe à leur actif, et nos hôtes warmshowers du soir. Douche chaude, et bonnes discussions à table en mixant l'anglais et l'allemand. Au menu, soupe de courge (Kürbis), et pâtes aux légumes : on se régale!

+6

J159
Freihalden ‐ 7 avr. 2022

58 km

J158 : On a plutôt bien dormi sous notre table de pique-nique. Réveil matinal, départ avant l'arrivée des enfants, dommage, on aurait bien fait une photo avec eux ! On arrive à Augsburg dans la matinée, et comme on a le temps, on visite tranquillement. La porte rouge, la cathédrale et les belles rues du centre. On arrive ensuite sur la via Julia, encore une voie romaine ! Elle va nous conduire jusqu'à Günzburg. Le vent est de plus en plus fort, il manque de nous faire tomber régulièr [...]
ement. Apparemment il y a une "alerte bourrasques", elles vont de 65 à 85km/h. On déjeune dans la forêt pour être un peu à l'abri du vent. De la pluie est prévue pour cette nuit, alors on a repéré ce que maps.me appelle un ,"refuge". En arrivant on trouve un ensemble de baraques, visiblement le centre des chaseurs du coin. On fait le tour, on ne trouve pas la clé, mais un accès aux combles via un volet ouvert sans fenêtre. On trouve aussi une échelle. Petit ménage et ça fera le job pour la nuit ! On espère que personne ne vienne nous sortir de là.

+17

J158
Eurasburg ‐ 6 avr. 2022

54 km

J157 : après 8 jours sans vélo, c'est reparti ! On boucle tranquillement nos sacoches chez Pauline et Grégoire. Ils sont déjà au boulot depuis longtemps, heureusement qu'il y en a qui bossent ! On finit par déjeuner sur place avant de partir. On passe à nouveau dans l'Olympiapark, avant de quitter pour de bon Munich ! On a choisi un itinéraire qui passe par Dachau. On peut entrer librement dans le camp, sans les vélos. C'est le premier camp de concentration important des nazis, ouvert [...]
dès 1933 et géré par la SS et la Gestapo... 2 baraquements sur 34 sont reconstitués. Conçus pour 200 prisonniers chacun, ils en accueillis presque 2000. On parcourt rapidement le musée très fourni en panneaux explicatifs. On a regardé récemment le bon film "Amen", sur le cas de conscience d'un SS face aux camps. Ça tisse un fil, mais c'est dur de concevoir ce qui s'est passé ici. Un poste de police occupe les anciens bâtiments de la SS. Ça fait bizarre. On reprend la route dans la verte campagne bavaroise, tranquillement. Supermarché, demi-poulet grillé, et on file vers la forêt. Une "table de pique-nique" est indiquée sur Maps.me : elle s'avère être tout un Waldkindergarten, ou jardin d'enfants dans la forêt. On choisit de s'installer sous la table, abrités de la pluie qui est annoncée. On se lèvera tôt, les enfants arrivent à 8h30 normalement...

+11

J157
Munich ‐ 31 mars 2022

15 km

J150-2 : Lever de bonne heure car ce matin, on prend le bus pour Munich. Dernière traversée de Vienne pour la gare routière, et c'est parti. On aurait bien aimé faire ça à vélo, le long du Danube, mais on voulait être au mariage du cousin de Gautier à Annecy ce week-end. Le temps n'est de toute façon pas des plus propices. Le prix à payer ? Des vélos qui, accrochés à l'arrière du bus, sont bien bien sales à l'arrivée. C'est moche. A Munich, un petit tour dans la ville fait remo [...]
nter les souvenirs de Gautier qui y avait fait un stage il y a 6 ans. Theresienwiese, Marienplatz, Eisbachwelle et ses surfeurs, Englischergarten, et les embouteillages de vélos, vélos cargos et autres remorques. Ça n'a pas la magnificence de Vienne, mais c'est agréable à pédaler et à vivre ! Pauline, une amie qui nous accueille ce soir, nous le confirme. Elle nous emmène au bar avec ses amis chefs scouts qui ont participé au défi de MaPetitePlanete. Super équipe ! On déguste de délicieux schnitzel végétariens, on boit de la bière et du schorle, et on papote bien.
Munich

J150-1

+2
Vienne, Autriche ‐ 28 mars 2022

108 km

J147 : On est un peu tristes de quitter Gloggnitz après ces trois jours enchantés dans cette belle maison. Mais ce matin, Joseph fait la route avec nous ! Notre fine équipe prend la route avec bonheur par cette belle matinée de printemps. Le soleil brille, les oiseaux chantent, la route est belle. On suit la piste cyclable bien fléchée, le long Schwarza. Joseph prend le vélo de Gautier. L'un est content de laisser le poids des sacoches, et l'autre de rouler sur un bon vélo. Trente kilom [...]
ètres s'écoulent tranquillement quand on arrive sur une place avec une boulangerie et une terrasse Elle nous tend les bras pour le déjeuner. Schinken-Käse toast et un petit dessert, on fait le plein d'énergie pour la suite de la route. Joseph nous quitte à Wiener Neustadt pour retourner aider son père à Gloggnitz, et nous poursuivons le long des canaux. Il y a peu d'ombre et on imagine la difficulté de rouler ici en été... On fait une pause au Wasserschloss qui a beaucoup d'allure pour un château d'eau ! Courte sieste au soleil, on fait le plein d'eau, et on repart. Encore une petite quarantaine de kilomètres pour arriver à Vienne, on sent la fatigue en arrivant dans la périphérie. Mais une fois qu'on a rejoint le ring, c'est du plaisir ! Toute la beauté et la grandeur de Vienne nous accueille. Gautier est ravi de retrouver ces rues familières. Nous arrivons chez Prève assez tard, Melchior nous accueille. On se cuisine un bon diner et on va se coucher. Cette nuit, on dormira du sommeil du juste !

+5

J147
- Vienne, Autriche ‐ 30 mars 2022
  
  +8
Gloggnitz ‐ 24 mars 2022

54 km

J143 : au matin, on se réfugie soleil qui perce par endroit à travers les arbres, et on avale vite notre petit déjeuner! Descendus de notre forêt, on suit la Mürz jusqu'à Mürzzuschlag. On pique-nique au soleil en short t-shirt devant l'école, alors que les gamins sortent encore avec leurs manteaux et bonnets. Entre-deux. C'est un petit ruisseau, le Fröschnitzbach, qui prend ensuite le relais pour nous mener vers le col de Semmering. La route monte de plus en plus, et la quantité de ne [...]
ige sur les côtés de la route également. A Semmering, la station de ski est ouverte ! C'est tentant mais on enchaîne tout de suite avec la descente avec des vues très belles. On passe à Schöttwien, village encastré entre les montagnes et sous le pont de l'autoroute, et village souvent martyr car point de passage de toutes les armées allant de Vienne à l'Italie. Et c'est l'arrivée à Gloggnitz chez Elisabeth et Loïc, une famille d'amis connus à Vienne il y a 7ans par Gautier. C'est un bonheur de se retrouver, et on reçoit un accueil princier ! Il faut dire que c'est la vocation de cette région prisée de l'empereur et de sa cour pour fuir la chaleur de Vienne ! Nous on fuit la froideur des nuits :)

+9

J143
- Gloggnitz ‐ 27 mars 2022
  
  Un jour de pause qui s'est transformé en trois jours de repos, ballades et moments en famille ! On a eu droit à notre première raclette de l'année, il était temps. Mais la cuisine autrichienne ne fut pas en reste : Spätzle, Apfelstrudel, Kaiserschmarrn... On est passés à l'info box des travaux d'un des gros chantiers ferroviaires d'Europe : 27km de tunnels, pour accélérer la liaison Vienne-Graz-Italie. En fin de journée dimanche, on est montés sur le Sonnwendstein avec Loïc, à 15 [...]
  23m. Ça dégourdit les jambes^^
  
  +20
Kindberg ‐ 23 mars 2022

58 km

J142 : il a bien gelé cette nuit, mais on sent que la température remonte vite. On quitte notre golf où les tondeuses sont à pied d'œuvre, et on continue la véloroute de la Mur. On se régale de forêts, fermes, châteaux perchés et villages typiques : la Styrie nous charme, même si selon Elise, il y a moins d'odeurs qu'en Alsace. On s'arrête déjeuner à Pernegg, retenus par sa grande église "Frauenkirche" (à l'intérieur joli, plein de trompe-l'œil), et son distributeur de pâtes e [...]
t œufs. Pour le dessert, on ne rate pas les pâtisseries de la Gasthof (maison d'hôte). On crame presque au soleil, enfin pas assez pour Elise. Après Bruck an der Mur, on suit la Mürz, et on croise ça et là des plaques de neige. Ce n'est pas encore l'été... On trouve finalement notre bivouac dans une forêt au-dessus de la rivière. La route et le train sont proches. On fait un feu, on dîne, on termine la vaisselle, et c'est alors qu'on voit de puissants faisceaux de lampes s'approcher de nous. On a la visite d'un garde-forestier et deux pompiers ! Gloups, les feux sont interdits en Styrie depuis 2 semaines à cause de la sécheresse en cours. Une dizaine de personnes ont appelé, voyant la lueur du foyer depuis la route. Petite leçon de prudence des pompiers, mais ils ont le sourire malgré le déplacement qu'on leur a imposé : "j'espère que vous n'aurez pas trop froid maintenant..", "plus de feu en Autriche... sauf s'il pleut !", "en vélo depuis la France ?". Deux bouteilles d'eau remplies dans la rivière règlent l'affaire, alors qu'ils sont déjà repartis. Le feu éteint, on n'a plus qu'à se réfugier sous la tente !

+23

J142
Frohnleiten ‐ 22 mars 2022

35 km

J141 : Ce matin grasse matinée dans l'appartement des parents d'Abi. Puis rangement, ménage, finalement c'est l'heure de déjeuner, à nouveau vaisselle, derniers nettoyages et nous voilà enfin sur la route vers 13h45 ! On passe déposer les clés, et dire un dernier au revoir à Abi, qui elle est déjà rentrée du boulot. On se donne rendez-vous où le vent nous portera, puis on reprend la véloroute de la Mur. Il fait si beau aujourd'hui ! Ça fait longtemps que le soleil ne nous a pas ré [...]
chauffés comme ça. Du coup on a surtout envie d'en profiter, et on abandonne le projet des 60 km du jour pour se poser dès que la Mur nous proposera un nid sur son cours. C'est juste derrière un terrain de golf que nous trouvons refuge. On aurait bien aimé planter la tente sur le green, mais on n'est pas sûrs d'être très bien vus. On se plante alors au bord de la rivière. Comme on s'est arrêtés tôt, et qu'il y a encore des golfeurs étourdis qui envoient leurs balles dans notre coin, on prend le temps de s'asseoir au bord de l'eau, et de méditer un peu avant de planter la tente. La rivière a charrié toutes tailles de bois pour le feu lors de ses crues, on a aucun mal à ramasser ce qui nous faudra. Une belle petite journée en somme !

+2

J141
Graz ‐ 20 mars 2022

58 km

J139 : aujourd'hui, on suit la véloroute de la Mur (prononcez "l'amour") vers Graz ! Il fait toujours aussi froid le matin (et le soir), mais le soleil se cache un peu moins, et on se réchauffe ! 🙂 Après la côte croate et les collines slovènes, on apprécie aussi la route toute plate le long de la rivière, et comme c'est fléchée, nos vélos roulent facilement ! On croise beaucoup d'autrichiens en sortie vélo du dimanche, ce qui rend l'ambiance du trajet sympa et paisible aussi. On es [...]
t quand même les seuls à avoir des sacoches ;) A Graz, on est accueillis par Abi, une amie d'ami, qui nous ouvre un appartement de ses parents. On est gâtés ! C'est un vrai cadeau pour passer un jour tranquille à Graz pour se reposer, faire nos lessives et visiter la ville :) On finit la journée dans un bar avec de la salsa, avec Abi, et Elvira, une de ses amies. Elles parlent toutes deux un français parfait, ça roule tout seul !

+8

J139
- Graz ‐ 21 mars 2022
  
  J140 : on profite bien de l'appartement : grasse-matinée, bonnes sessions de cuisine (successivement pancakes, burgers, brocoli et pommes de terre sautées), et quelques coups de téléphone. L'après midi, on visite Graz
  
  +12
  
  J140 Graz
Spielfeld ‐ 19 mars 2022

65 km

J138 : Réveil glacial au bord du lac : notre respiration condense dans la tente, Il y a du givre sur nos sacoches et de la glace dans les bouteilles. Mais ce matin le soleil est là ! Il perce à travers les branches sans feuilles. Au début, pas une brise, puis le vent qui se lève peu à peu nous pousse sur les vélos pour nous réchauffer par l'effort. On se lance sur des chemins de terre dans les bois avant de retrouver la route. Aujourd'hui, on prend beaucoup de petites routes. C'est enc [...]
ore vallonné, mais moins qu'hier. On s'arrête devant une église pour le déjeuner, et une dame nous offre une tablette de Milka biscuit "Ça vous fera de l'énergie ! ". Elle a dû avoir pitié de nous en voyant notre boite de rillettes de thon et nos fruits, mais si elle savait ce que contiennent nos sacoches...! En tout cas ça fait du bien au cœur et au corps, et on l'engloutit avec le thé du thermos. Une petite vingtaine de kilomètres plus loin et nous voilà dans la grande ville de Maribor. Là encore les pistes cyclables nous rendent l'entrée dans la ville tout à fait facile. On circule un peu dans le centre et on se pose pour un chocolat chaud. On nous explique qu'ils n'ont que du chocolat chaud au chocolat blanc, mais que sinon ils ont aussi du cacao en poudre et du lait. Oui, c'est ça qu'on veut ! Apparemment, ici, ça ne s'appelle pas chocolat chaud. Encore 20 kilomètres et nous voilà déjà à la frontière autrichienne ! Seulement trois jours en Slovénie. On retiendra que c'est un pays où il fait froid, mais qu'est-ce que c'est beau ! Ce soir, petit bivouac derrière la frontière, non loin de la rivière Mur.

+10

J138
Sveti Jernej, Slovénie ‐ 18 mars 2022

52 km

J137 : il ne fait pas chaud au réveil et le soleil reste timide. Aujourd'hui, première étape à Žalec où on s'arrête à un magasin de vélo pour acheter des rustines. Après nos multiples crevaisons, on en a besoin ! "Plus personne n'achète ça... Ce qu'il vous faut c'est une chambre à air neuve. -Oui mais si, c'est ce qu'on veut. -Vous êtes français ? Haha je comprends.." bref, on a nos rustines. Et le temps de retirer des sous au distributeur, le gars ressort et nous offre deux Lašk [...]
o, la bière locale! Sympa ! A Žalec, il y a aussi une fontaine à bière, qui ne rouvre qu'en avril malheureusement. Mais la baraque à burger à côté est ouverte, et on décide de manger chaud. Les deux gars du burger sont hyper jovial. Il est ici le soleil ! On repart dans la campagne slovène, qui fait des montagnes russes. Il ne faut pas réfléchir, mais c'est beau ! Forêts, collines, vertes prairies. On croise des biches et des cerfs... dans un enclos, et quelques vaches à long poil. Pour le bivouac, on a repéré un petit lac. On descend par un chemin dans la forêt. Et on est bien !

+15

J137
Podvrh ‐ 17 mars 2022

65 km

J136 : Nous quittons le superbe appartement de Neža et Sandi pour une nouvelle série sous la tente. Heureusement, nous sommes tout propres et bien reposés ! La route pour quitter Ljubjana n'est pas magnifique, les 20 premiers kilomètres nous font zigzaguer autour de la voie rapide. On est quand même épatés par le réseau de pistes cyclables slovène ! On déjeune dans un champ entre deux routes, et on suit désormais une départementale. Après quelques jours de répit, le vent de face [...]
est de nouveau là. Mais il ne s'agit pas du bora croate. Ce vent là est plus faible et il est à température ambiante, et non plus gelé comme le bora. On monte longtemps dans une très jolie vallée. La montée n'est pas raide mais elle dure, et se termine en beauté par un petit col avec une vue magnifique sur la vallée voisine. Après tout ce temps au bord de la mer, on apprécie le charme de la montagne ! Alors qu'on arrive près du lac repéré pour le bivouac du soir, on se trompe de chemin et on arrive devant une propriété. Un homme en sort en voiture et nous propose de camper dans ses bois. On choisit un emplacement en lisière de la clairière, et on va quand même faire une petite promenade sur le lac. Il est très beau et on aurait peut-être préféré s'installer là... Mais bon, maintenant que tout est prêt pour la nuit, on se satisfera de notre bois ! Trois cygnes nous gratifient de leur vol gracieux, le vent est tombé, et les oiseaux chantent.

+8

J136
Ljubljana ‐ 16 mars 2022

13 km

J135-2 : hop, on a passé aujourd'hui la frontière croato-slovène en bus et train et nous voici à Ljubljana ! On gagne un peu de temps sur notre trajet et ça repose. C'est facile, le train 😁 Ce matin on a fait un tour dans Rijeka en passant au marché. Et cet après-midi, on était à Ljubljana. Pause en terrasse le long de la Ljubljanica, montée au château qu'on peut visiter gratuitement, et passage sur le fameux triple-pont. Les gens sont sympas, on croise pleins de vélos dans la rue [...]
. C'est le premier jour, et la Slovénie nous charme déjà ! On finit par une très bonne soirée chez Neza et Sandi, hôtes warmshowers. Neza parle français, a fait des voyages à vélo en Ecosse et au Kirghizistan, et nous propose une délicieuse soupe comme on n'en fait pas au réchaud.

+8

J135
Ljubljana

J135-1
Rijeka, Croatie ‐ 15 mars 2022

74 km

J134 : pas de room service pour nous réveiller ce matin, seulement le bruit de la route en contrebas à travers les volets :) aujourd'hui on vise Rijeka, pour finir de remonter la côte croate. A peine partis, qui nous double ? Thibault et Noemie, nos copains en van qui remontent pour de bon vers la France ! Belle surprise du matin, on espère bien se revoir ! On suit toujours la Magistrala, avec vue sur les îles croates, un peu austères et dépouillées mais jolies vues de loin. On double le [...]
45e parallèle, on n'a jamais été autant au Nord dans notre voyage ! Pique-nique dans un abri-bus qui ne fait pas rêver mais au moins, on ne perd pas de temps, et le temps c'est du kilomètre parcouru :) À Rijeka, on trouve notre chambre d'hôte. Dernière soirée en Croatie, demain on fait un petit saut en train pour rejoindre Ljubljana !

+16

J134
Sveti Juraj ‐ 14 mars 2022

69 km

J133 : Le soleil qui chatouille la tente vient nous tirer du sommeil ce matin. Toujours pas un souffle de vent, la mer est un miroir ! On prend le petit dej en t-shirt sur les tables de pique-nique. Avant de partir, on prend le temps de régler nos freins, ça devenait urgent. On quitte la petite forêt et on poursuit notre route sur un chemin de graviers. La piste a été endommagée par des glissements de terrain, mais il y a des contournements. On rejoint finalement une route, qui passe plu [...]
sieurs collines. On n'avance pas très vite mais on arrive tout pile pour le ferry de 12h45. Le port d'embarquement est construit au milieu de nulle part, toujours dans ce paysage lunaire. Une route y conduit, mais pas de village autour du port. C'est très étonnant. 15min de ferry pour traverser et nous revoilà sur le continent. De ce côté là il y a bien un tout petit village. On déjeune sur le minuscule port de pêche qui contient trois barques et où l'eau est translucide. Les barques semblent en lévitation tellement l'eau se fait oublier. Une belle montée nous ramène sur la D8, la magistrala. On la suit pendant une cinquantaine de kilomètres sans croiser un village, mais en croisant un cyclo ! Nanako qui est Tahitien, qui a passé 6 ans en France et qui rentre dans son pays à vélo. Il a tout compris ! Les dix derniers kilomètres sont une longue descente vers la mer. Ca fait du bien ! Quelques courses et on rejoint notre lieu de bivouac du soir : un complexe hôtelier abandonné. On fait le tour et on se dégote une chambre assez propre dans laquelle mettre notre tente. On commence à devenir experts dans l'art du camping pas sauvage !

+14

J133
Pag ‐ 13 mars 2022

35 km

J132 : On a super bien dormi dans le van de Noémie et Thibaut. On a l'impression d'avoir dormi à l'intérieur, comme dans une maison, et ça fait du bien. On se réveille tranquillement, chacun a médité son choix pendant la nuit. François choisit l'option Parenzana avec Rosalie, et nous on se dit qu'on est contents d'éviter les cailloux, visiblement nombreux sur cette trace, et on va continuer vers Pag et Rijeka. Aujourd'hui c'est dimanche, et dimanche c'est crêpe ! Thibaut et Noémie so [...]
nt ok pour relever le défi et nous servent de délicieuses crêpes au petit dej. Avec nos muesli, nos fruits et yaourt local, on fait un festin ! Thibaut demande à Gautier en plaisantant : "Et ça va, il n'est pas crevé ton pneu ce matin ?" On rit tous un peu jaune et Gautier va vérifier. Si, le pneu est de nouveau crevé ! Rebelote, Gautier démonte tout. Finit par trouver le trou dans la chambre à air, puis se penche sur le pneu. On a tous regardé et on n'a rien trouvé. Gautier devine dans une trace à peine visible à l'intérieur du pneu la présence d'une aiguille, toute fine, et longue comme l'épaisseur du pneu, pas plus ! Elle était bien cachée. Quitte à y passer du temps, on aimerait bien trouver le pneu dans la chambre à air d'hier, mais malgré la technique de la bassine, le mystère reste entier. Il faut bien repartir, on laisse tomber. 13h30 sonne le départ, François nous a quittés il y a quelques temps déjà. Derniers adieux et invitations à se retrouver en France à Noémie et Thibault, dernière crêpe, et on prend la route. Une petite route en graviers pour les premiers kilomètres, puis on rejoint la départementale et on passe enfin sur l'île de Pag. Le décor est lunaire. On a l'impression d'avoir changé de pays. Au début, Pag n'est qu'un vaste paysage de champs de cailloux. Il y a bien quelques moutons mais on se demande ce qu'ils broutent. L'île est entourée d'autres îles, la côte est très belle ! On déjeune sous des paillottes sur une petite plage déserte à l'eau limpide. On roule le long des marais salants qui nous amènent à Pag, la ville qui les exploite. Tous les arbres alentours, depuis le bivouacs d'hier soir, sont blanchis par le sel qui doit voler les jours de grand vent. On peut le récolter directement sur les branches des arbres. Pag est très agréable un dimanche soir sans vent, les locaux sont en terrasse. Mais pas le temps de traîner, on doit planter la tente avant la nuit. On a repéré une réserve où il y a une forêt, chose rare sur cette île ! Il s'agit d'une forêt de chênes (quercus pubescens) chose encore plus rare au bord de la mer ! Il est interdit d'y camper et de marcher hors des sentiers, mais on trouve une plateforme de pique-nique en bois, et on y met la tente pour la nuit. Les chants des oiseaux nous ravissent, et on observe des canards faire de la plongée en contrebas. Ils disparaissent et réapparaissent 50 mètres plus loin après au moins une minute. Impressionnant ! Un peu plus tard ce sont des dauphins qui valsent dans la baie. On ne voit que leurs ailerons mais on en compte au moins 3. On est ravis de notre bivouac enchanté.

+20

J132
Ražanac ‐ 12 mars 2022

43 km

J131 : à 11h, on est fin prêt à partir :) mais paf, on découvre un peu tard que Gautier a crevé ! 3e crevaison du voyage. Heureusement, François a une super pompe. On ne trouve rien dans la jante et on remonte le tout sans trop traîner. Hélas à peine 5 kilomètres parcourus, il faut se rendre à l'évidence, la roue perd toujours de l'air. On choisit de regonfler pour atteindre Zadar vaille que vaille et faire la réparation là-bas, à la pause déj. François nous dégote, dans le cen [...]
tre historique, un petit Burger qui a aussi attiré un couple de français voyageant en van, Noëmie et Thibaut. On déjeune ensemble et ils nous invitent au point Park4Night qu'ils ont repéré pour ce soir. On prend alors le temps de réparer une 2e fois la roue de Gautier. On ne trouve toujours rien dans la jante, et on ne voit pas d'autre trou dans la chambre à air, malgré l'aide du gérant du Burger, bassine d'eau en renfort. Mystère. On remonte donc le tout avec une chambre à air tout neuve, et on part finir notre tour du centre de Zadar avant de rejoindre les français plus au Nord. Dans la rue, on croise Rosalie, une belge qui voyage à vélo. Elle est partie de Split où elle est passée par le même Warmshowers que nous, Bartul ! Elle attend ici un ferry pour Pula, en Istrie, pour éviter la côte croate et son vent Bora. Elle vise la fameuse Parenzana, ancienne voie ferrée aménagée en itinéraire cyclable entre Poreč et Trieste. Ça nous donne à réfléchir pour la suite de notre voyage... Avant de se quitter, Rosalie nous accompagne aux orgues de Zadar. Assis sur les quais, on écoute l'instrument animé par le seul vent et la mer. Un hors-bord passe devant pour animer un peu cela. Avec nos familles d'organismes, c'était un passage obligé ! Il est plus que temps de rejoindre Noemie et Thibault, 22km plus loin. Ils sont aux petits soins pour nous : douche chaude à la bassine, apéro au chaud dans le van, petits légumes et riz au dîner, chamallow fondus au gaz... On passe une très bonne soirée et on peut même dormir dans leur tente de toit, pendant que François se dévoue pour rester sous la tente. Royal honey moon suit, again!

+17

J131
Sukošan ‐ 11 mars 2022

59 km

J130 : on se réveille doucement sous un ciel toujours aussi bleu, avec toujours ce même combat entre le soleil qui réchauffe et le vent qui refroidit. Sur le chantier voisin, le boîtier électrique nous laisse profiter de ses prises pendant le petit-déjeuner, et on part rechargés à bloc ! On croise toujours les panneaux de l'eurovelo 8, qu'on suit pour entrer dans Pirovac. Le détour est sans intérêt, mais c'est chouette de voir que l'aménagement des eurovelo prend forme ici ! On arri [...]
ve au lac de Vrana pour le déjeuner. Un lac d'eau douce qui s'est gardé une place à côté de toutes ces baies. Petit paradis ornithologique et halieutique a priori. Quelques panneaux nous renseignent sur le canal creusé au XVIIIe entre le lac et la mer pour laborieusement gagner des terres cultivables sur les marais, mais qui menace maintenant la préservation de tout l'écosystème avec des remontées d'eau salée. On roule ensuite jusqu'à Sveti Petar na Moru où on a repéré quelques campings, pour se trouver une douche chaude, voire mettre la tente. Mais hors saison, c'est compliqué. Ici, un gérant, qui fait laver ses sanitaires nous renvoie ailleurs. Là, où quelques personnes retapent un mobilhome, c'est impossible. Ici, c'est un "apartman" à 40€... Une dame qui loue une caravane, nous montre l'eau chaude, en l'absence du propriétaire, nous propose de prendre des douches, puis de laisser 20€. On laisse tomber. On fait nos courses dans le Studenac local et on s émet en quête d'un bivouac. Là aussi c'est compliqué à trouver, mais après une aire de pique nique trop dégagée et une forêt trop touffue, on trouve un petit coin très bien entre la route et la mer.

+6

J130
Šibenik ‐ 10 mars 2022

54 km

J129 : On met un peu de temps à quitter notre pinède ce matin. Le décollage se fait autour de 11h mais c'était sans compter sur la poubelle qui s'est échappée du porte-bagage d'Elise. Élise et François font 1 bon kilomètre de gravier pour retourner la chercher. Il ne sera pas dit qu'on abandonne nos déchets ! Aujourd'hui, il y a de nouveau beaucoup de vent, et de face. On avance bravement sur les montées et descentes de la cote croate. Gautier en tête, parfois relayé par François. [...]
On forme une belle équipe tous les 3 ! On déjeune à Primošten sur une plage paradisiaque abritée du vent. À cet endroit la côte forme deux presqu'îles qui ont la forme de deux oreilles de lapin. Une accueille un charmant village tandis que l'autre est recouverte d'une pinède. L'endroit est très beau ! On continue notre route dans le vent jusqu' à Šibenik. Après quelques courses qui ont pris un peu de temps à cause de la taille du magasin, on visite rapidement la vieille ville. Et notamment la cathédrale sveta Jakov, classée à l'UNESCO et dont la façade est ornée de 71 visages sculptés. On sort de la ville pour chercher un bivouac avant la nuit. On passe le Šibenski Most, pont qui permet d'éviter de contourner la grande baie. On hésite à planter la tente sur une plateforme juste en contrebas du pont, il faut dire que la vue est belle, mais l'endroit un peu bruyant. On vise un belvedere, où la vue devrait être tout aussi sympa, mais on ne trouve à cet endroit qu'un début de chantier. On se rabat sur un champ où poussent beaucoup de cailloux, et quelques pins qui nous abritent du vent. On trouve deux petits coins pour sans pierre pour nos tentes, un peu de bois pour le feu, et on passe une bonne soirée.

+3

J129
Marina ‐ 9 mars 2022

48 km

J128 : ce matin, on retrouve François qui voyage à vélo depuis octobre, et qu'on a rencontré sur instagram ! Il était derrière nous en Albanie, mais nous avait dépassé pendant notre crochet par la Bosnie. Retrouvailles en chair et en os dans le centre historique de Split ! On découvre la ville aménagée dans l'ancien palais de Dioclétien, qui nous plonge dans un merveilleux mélange d'époques. La route de la côte nous fait ensuite découvrir Trogir, petit village sur une île entre [...]
le continent et l'île de Čiovo. "En forme de cercueil", nous fait remarquer une femme francophone qui nous aborde. Ancienne guide, elle est intarissable et nous fait profiter d'une visite express de la ville en plus de ses opinions politiques : "Travailler, ça sert à rien". Bref, on se sépare finalement, et on continue, nous, notre voyage :) On arrive à Marina où quelques pins de l'autre côté de la baie retiennent notre attention. A l'abri du vent, on trouve notre spot de bivouac du soir.

+7

J128
Split, Croatie ‐ 8 mars 2022

64 km

J127 : le vent a soufflé fort toute la nuit, et on se demande ce qui nous attend aujourd'hui. On consulte windguru en détail, et on discute avec Bartul notre hôte Warmshowers du soir. Il nous conseille la route à l'intérieur des terres qu'on décide de suivre, dans le canyon de la rivière Cetina. Et c'est un peu le piège : il y a quand même du vent mais on n'a plus de soleil. On arrive à Omiš bien refroidis et dans les rafales de vent, qui nous poussent droit dans un café. Un chocolat [...]
chaud, une crêpe, voilà qui réchauffe ! On boucle les 25 derniers kilomètres qui nous séparent de Split le long de la côte. Ce n'est finalement pas si venteux, et on arrive chez Bartul et Miranda a la nuit tombante. Bartul est un cyclo voyageur aguerri et on passe une chouette soirée !

+6

J127
Krvavica ‐ 7 mars 2022

54 km

J126 : réveillés par les mouettes ! Étrange car on est loin de la côte. Au petit-déjeuner, deux gars passent sur le chemin et en revenant, nous donnent toute leur cueillette de kuka et spargole (crochets et asperges)! Tout ce qu'il y a de meilleur pour la santé, on les croit et on prend note de la recette. C'est le dîner qui vient d'arriver dans nos sacoches. On prend la route, et on passe une décharge qui attirait les mouettes. Ceci explique cela. Aujourd'hui c'est ballade en bord de [...]
mer. On se régale. On déjeune sur le petit port de Drašnice au soleil. On traverse Makarska, et on arrive à Krvavica où on atterrit dans un centre de santé abandonné. Il y a la rampe d'accès pour les vélos (pardon les fauteuils roulants) c'est parfait ! On est au premier étage, abrités du vent, avec vue mer. Pas de room service, mais on n'en tiendra pas rigueur ^^

+6

J126
Baćina ‐ 6 mars 2022

60 km

J125 : Après des chaleureuses salutations et un dernier ave, on quitte l'oasi della Pace en direction de la côte croate. On passe quelques collines et on fait un petit crochet pour déjeuner au bord des cascades. Encore cette roche karstique qui donne une si belle couleur à l'eau. Les cascades ne sont pas vraiment impressionnantes, mais il y en a de l'eau ! On dévore les sandwichs préparés par soeur Dulcissima ! Il y a même du beurre et des cornichons dedans. Ça fait un bail qu'on n'a p [...]
as eu ce luxe ! On poursuit la route, on refait un bout de Ćiro trail dans l'autre sens, et on passe la frontière croate. Quelques courses, la baie de Ploće et quelques lacs sont sur notre route. On s'arrête ce soir près d'une petite chapelle au bord de la route. On est allés se mettre dans les sous-bois, à l'abri du vent, devant les ruines d'une maison où pousse une paire d'oliviers en terrasse. Il ne fait pas chaud, alors on s'allume un petit feu !

+7

J125
Medjugorje, Bosnie-Herzégovine ‐ 4 mars 2022

30 km

J123 : un deux trois, c'est reparti ! Après un passage chez le coiffeur pour Gautier, nouvelle coupe, nouvel homme, on reprend le fil de nos coups de pédales. Il faut pousser ce matin pour passer les montagnes qui entourent Mostar. On va en effet à Medjugorje qui est seulement à 30km de là, mais avec bien 350m en vertical. C'est sympa de s'élever, on se sent moins écrasés, et ça donne tout de suite de nouvelles perspectives dans le paysage. Passée la bosse, la route nous plonge dans la [...]
campagne bosniaque. Rien de spécial, la vie qui roule : sortie des classes d'un collège, tracteur qu'on double, camions de livraison qui nous frôlent. Puis deux clochers pointent le bout de leur nez. C'est l'église de Medjugorje. On s'attendait à voir du monde dans ce lieu qui reçoit des centaines de milliers de pèlerins chaque année. Mais non, c'est plutôt le grand calme. On pique nique près de l'église. Carlos, qui est venu d'Espagne avec sa maman Maria (pour deux mois !), nous explique les essentiels sur l'endroit : il y a la colline des apparitions, la montagne Krizevac, l'église actuelle qui précède les apparitions, et les ruines de l'ancienne église. Mais Medjugorje c'est aussi tout un tas de boutiques de souvenirs et de nombreux hôtels : florissant. On repart alors vers l'Oasi della Pace, communauté dont nous a parlé Luca à Raguse. Padre Robert, de Nouvelle-Zélande, nous accueille les bras ouverts.

+7

+6

J123
- Medjugorje, Bosnie-Herzégovine ‐ 5 mars 2022
  
  J124 : comme le dit Padre Pietro à la fin de la journée, on a tout fait : montagne de la Croix le matin, messe du dimanche le soir dans l'église bondée (messe traduite en français sur un canal radio), colline des apparitions le soir pour une prière pour l'Ukraine, avec aussi match de volley l'après-midi avec des jeunes d'un foyer voisin.
Mostar ‐ 2 mars 2022

70 km

J121 : On a bien choisi notre coin de camping, au matin le soleil arrive pile dans l'axe entre les montagnes et nous réchauffe dès les premières heures. Aujourd'hui nous attend la partie la plus mythique du Ciro trail : celle qui comporte pas moins de 10 tunnels et deux ponts sur 14km. Un des ponts est même signé Eiffel ! Mais il faut encore les trouver. En effet cette route est délaissée au profit d'un itinéraire plus moderne, en asphalte, mais moins rigolo à notre goût. La vieille [...]
route avec les tunnels n'est donc pas indiquée, et elle est même barrée ! Des travaux pour créer une nouvelle route on lieu dans la zone. On décide d'essayer quand même, et on arrive 1km plus loin devant un mikado d'échafaudage barrant la route. Des ouvriers nous conseillent de faire demi tour et de prendre la nouvelle route. Mais on insiste, on leur fait comprendre qu'on veut passer dans les tunnels et on leur demande si c'est sécurisé. Ils nous disent que oui et nous indiquent comment rejoindre la route en contournant l'échafaudage. On finit par y arriver ! Et c'est parti, on enchaîne les tunnels creusés à la main. Ils ne sont bien sûr pas éclairés, et dans les plus longs ce n'est pas très rassurant. Heureusement que nous sommes bien équipés. Entre deux tunnels on trouve une table de pique nique avec une magnifique vue sur un lac et les montagnes enneigées au loin. Ça tombe bien, c'est l'heure du déjeuner ! Un groupe de bosnien arrive alors que nous allions repartir. Ils sont venus en 4x4 et viennent faire un barbecue ici. Malheureusement des cailloux coupants ont abîmé un de leurs pneus. Priorité au barbecue, le pneu peut attendre. On reprend la route en faisant du coup attention à nos pneus ! On passe le pont Eiffel, bien rouillé mais encore solide. Et on rejoint finalement la route en asphalte après une vingtaine de kilomètres sur une route en graviers. Ça vallait vraiment le coup de prendre la vieille route avec ses vues, ses tunnels et ses ponts, mais ça nous a aussi beaucoup fatigués de rouler dans les cailloux. Et il nous reste encore 43km pour arriver à Mostar. On se réjouit de l'invention du macadam et on y va. La route longe la voie de chemin de fer et la rivière Neretva aux fantastiques couleurs bleues. La Bosnie-Herzégovine est un pays de roche karstique qui est facilement creusée par l'eau, crée des cascades, et donne cette couleur si particulière aux cours d'eau. La route est belle mais le vent est là, toujours de face bien sûr. On traverse des petits villages, parcourt encore 2km de route de graviers, et après la zone industrielle, on arrive enfin à la fantastique Mostar ! On n'a rien réservé et on erre dans les rues pour trouver une auberge quand deux dames nous apostrophent : "Vous avez besoin d'aide ?" ,"Oui, on cherche un hostel" "J'ai un hostel" "oui mais on cherche un hostel vraiment pas cher" "15€ pour vous deux ? " "ok, allons voir !" Et l'hostel Nina est tout à fait charmant. Chambre privée, lit double. On va pouvoir se reposer après ces 3 jours dans le froid et le vent de la montagne !

+23

J121
- Mostar ‐ 3 mars 2022
  
  J122 ; Joyeux anniversaire Elise ! On profite de la journée pour se balader dans Mostar, déguster une assiette bosniaque (bien garnie en viandes) et des baklavas !
  
  +16
  
  J122 Mostar
Jezero Vrutak ‐ 1 mars 2022

50 km

J120 : Il fait beau aujourd'hui ! Il y a bien toujours ces grandes rafales de vents qui semblent sorties de nulle part et qui ne font que passer, mais ça faisait quelques temps qu'on n'avait pas vu un si beau ciel dénué de nuages. Ça fait du bien au moral. On part tranquillement sur les coups de 11h, la route est superbe, elle longe et surplombe un plateau coincé entre deux montagnes. En bas coule une rivière aménagée en canal. On serpente un peu mais ça fait le plaisir des yeux ! Apr [...]
ès avoir traversé nombre de hameaux, gares abandonnées, où on ne voit que très peu d'habitants, on arrive pour midi dans un bourg un peu plus gros. Là, il y a une petite épicerie. Il était temps car nos réserves s'amenuisent. Comme souvent dans la région, l'épicerie est attenante à un café, tenu par le même gérant. Il nous permet de nous installer à l'intérieur pour le déjeuner, et c'est vraiment sympa car dehors il ne fait pas chaud ! C'est à ce moment là que débarquent deux cyclistes, français ! Solène et Pierre. On déjeune ensemble et on prend le temps de se raconter plein d'histoires. Leur projet de voyage est de faire des ateliers philosophie dans les écoles françaises qui se trouvent plus ou moins sur leur route. Le gérant du café nous offrent un reste de viande, du jambon fumé, du fromage, du pain... C'est l'abondance ! On se souviendra de ce si chouette déjeuner. On repart sur le coup de 15h, chacun dans sa direction. Solène et Marc vers Dubrovnik, nous vers Mostar. On croise beaucoup plus de cyclistes depuis qu'on a traversé l'Adriatique. En effet, ils se dirigent tous vers l'Asie, et nous vers la France. On continue la route, et on se rend compte 5km plus loin qu'on a oublié de prendre de l'eau à midi... Il va falloir faire sur les réserves, plutôt maigres, jusqu'à demain matin. Heureusement que, pour la première fois du voyage, on a acheté une boite de petits pois ! On épargne donc l'eau des pâtes. On trouve un spot de camping au bord d'un lac artificiel. Visiblement c'est le champ de pâture des moutons, au moins on est sûrs qu'il n'y a pas de mines. Toujours ces même rafales de vent assez impressionnantes, et qui arrivent sans prévenir. Elles nous empêchent de faire un feu. Alors on dîne vite fait et on va vite se réchauffer sous la tente, dans le duvet, avec la tisane !

+6

J120
Gojsina ‐ 28 févr. 2022

55 km

J119 : Ce matin on a le temps de faire un petit tour du "Mikulici Nature Park" de Marko, avec le spot de camping aménagé au-dessus des baraques où on dormait. "Avant vous, déjà 4500 personnes sont passées ici" : après Chuck et Susan, Marko est un autre vieux routier de Warmshowers. Puis, à nos pédales ! On traverse quelques villages et on longe l'aéroport de Raguse, pardon, Dubrovnik, de son nouveau nom ! Mais avant d'atteindre la ville, on bifurque vers la Bosnie-Herzégovine. 350m d [...]
e dénivelé, du vent, du froid, peut-être de la neige, des loups et des ours nous dit-on, mais que fait-on ? On part suivre la Ciro Ruta, ancienne voie ferrée construite entre 1888 et 1892 reliant Dubrovnik et Mostar, maintenant aménagée en Itinéraire cyclable. C'est un musée à ciel ouvert de la guerre. On traverse des villages quasi déserts qui en portent les stigmates. Et on ne doit surtout pas quitter la piste car il y a encore de nombreux champs de mines. Ça et là, on voit des maisons neuves. La vie reprend dans cette zone de montagne d'une beauté rendue étrange par ce passé terrible et encore si proche. Pour la nuit, on trouve un petit abri sur le bord de la route à Gojsina..Apres une bonne séance de ménage, on y est bien !

+10

J119
Mikulici, Croatie ‐ 27 févr. 2022

59 km

J118 : Aujourd'hui c'est dimanche, et dimanche c'est messe ! Pour l'occasion nous allons à la cathédrale saint Tryphon, plus belle église du Monténégro d'après les guides ! On a bien tout entendu, mais on n'a pas compris grand chose à la langue locale. Heureusement, il y avait le baptême d'une petite Nathalie pour égayer un peu la messe :) Nous déjeunons rapidement à l'auberge de jeunesse avant de prendre la route. Aujourd'hui c'est dimanche, et c'est aussi jour de carnaval ! Celui [...]
de Kotor est le plus grand du Monténégro. Il est créé en 2000 pour renouer avec l'histoire vénitienne de la ville. En partant, il y a bien la musique et les drapeaux, mais personne dans les rues. Il est encore un peu tôt, le carnaval commence plus tard. Tant pis ! La route que nous avons choisi de prendre longe les baies. C'est magnifique de circuler comme ça, entre mer et montagne, tout autour de ces immenses baies enclavées dans les terres. Nous croisons une grotte et décidons d'y entrer. Nos lampes de vélo ne suffisent pas pour discerner le fond. Gautier va chercher sa frontale, et c'est tout juste si on discerne la paroi. On entend l'eau couler au fond, et quand on parle il y a beaucoup d'écho ! On reprend la route, traverse quelques villes, roule sur un Iungomare, puis c'est la frontière. Nous voilà en Croatie et en Union Européenne ! Ce soir c'est Marko qui nous accueille. Né en Yougoslavie, 43 ans à travailler au Canada, il est revenu passer sa retraite sur ses terres familiales, et ne semble pas avoir intégré la division de son pays natal. Pour lui, un seul et même peuple dans les Balkans ! Marko a presque 80 ans, des idées bien forgées sur la religion, l'actualité, et notamment la guerre qui vient de commencer. On sent que ça fait écho à des guerres pas si lointaines pour lui. Marko nous épargne de planter notre tente dans son jardin, et nous ouvre son bureau où se trouvent deux lits : la "honey moon suite" ! Royal ! Ça vient apporter un peu de confort après la douche froide au tuyau d'arrosage, et à l'absence de chauffage. On est heureux !

+14

J118
Kotor, Monténégro ‐ 24 févr. 2022

112 km

J115 : "Ça faisait longtemps qu'il n'y avait pas eu un beau soleil pour le départ de nos hôtes", nous dit Chuck. Contents que ça tombe sur nous ! Avant de partir, on laisse nos empreintes dans leur cage d'escalier, véritable "hall of fame" de cyclos ! Photo et vidéo de départ, au revoir, et on tourne nos guidons vers le Monténégro ! La route est très sympa dans la campagne, et la frontière arrive vite. 7e pays du voyage ! On roule sur des petites routes bucoliques entre les montagnes [...]
et la mer, c'est super joli ! On rejoint ensuite la nationale à Bar, où l'inimitié des automobilistes monténégrins se fait sentir. Les kilomètres s'enchaînent et on décide de filer jusqu'à Kotor d'une traite. Une pause s'impose à Budva. On nous l'avait recommandée mais on découvre une station balnéaire touristique, avec Boris, un gars du coin un peu collant qui nous parle de tout et de rien. La route qui s'élève nous dévoile cependant la baie de Budva, qui en effet est magnifique ! A la nuit tombante, on boucle nos derniers kilomètres de nationale avant d'attraper une petite route qui monte vers notre dernier col. Kotor se dévoile à nous de nuit, lovée au fond de cette baie papillon, qu'on a hâte de voir de jour ! Après 112km, quelle récompense que d'arriver dans la vieille ville, tout droit sortie du Moyen-Âge ! Ce soir, on est à l'auberge de jeunesse, on va bien dormir !

+4

J115
- Kotor, Monténégro
  
  J116-117 : Deux jours de pause à Kotor pour profiter un peu du Monténégro.
Shkodër, Albanie ‐ 22 févr. 2022

50 km

J113 : 22 02 2022, jour palindrome, racontons-le par la fin :) Nous restons un jour ici ! Et nous voilà arrivés à Shkoder, chez Chuck et Susan, hôtes warmshowers. Des américains installés en Albanie, qui voyagent la moitié de l'année en vélos couchés à trois roues. Un couple qui est un pilier local pour l'accueil de cyclovoyageurs. Le froid se fait sentir mais après quelques kilomètres, le vent se calme, et la route est belle. A la furre buke (boulangerie) la plus proche, on déjeu [...]
ne. On prend un café à côté où les gars parlent un peu italien. L'un d'eux appelle sa fille actuellement en France à St Tropez. "Village mondial". On croise une meute de trois cochons sur la route, mais ça va, on découvre que les cochons ne sont pas agressifs avec les vélos. Nous partons sous la pluie et dans le vent. La route longe la montagne et nous réserve de belles couleurs d'automne. Sœur Annalisa nous offre le café avant de partir. C'est l'occasion de discuter un peu : canonisation prochaine de leur co-fondatrice, maison principale de la congrégation près de Vérone, et l'école maternelle ici. La pluie nous retient dans nos duvets. Rien ne presse ce matin.

+11

J113
- Shkodër, Albanie ‐ 23 févr. 2022
  
  J114 : journée de pause à Shkodër chez Chuck et Susan. C'est l'occasion d'une petite virée en vélo et trikes à Shirokë, au bord du lac, pour le déjeuner. C'est magnifique avec les montagnes enneigées entourant le lac. Au loin, c'est déjà le Monténégro ! L'après midi, on s'est donné rdv pour prendre un thé en ville avec les jésuites Stefano et Sebastian. Tea time! On se balade ensuite dans les deux rues piétonnes de Shkoder : mosquée, cathédrale, ancienne prison communiste, ly [...]
  cée jésuite... Au dîner, on a préparé une ratatouille et une salade de fruit, classique. On prend bien note des conseils de Chuck pour la suite de la route et la remontée de la Dalmatie.
  
  +8
  
  Shkoder
Balldren ‐ 21 févr. 2022

72 km

J112 : Ça y est, on quitte déjà Tirana ! Padre Zef nous offre un petit déjeuner de roi, et des provisions pour la route. On graisse les chaînes après le nettoyage approfondi d'hier, et c'est parti ! Départ vers 11h, on n'a pas fait très vite. On a prévu de passer par le centre à Arameras pour dire bonjour, il est sur notre route ! On arrive pile pour le déjeuner. Et en plus c'est l'anniversaire d'Adea ! Alors on mange le gâteau et on danse. Ça fait du bien de faire la fête comme [...]
ça au milieu de la journée ! Surtout qu'il pleut des cordes ce matin, alors ça réchauffe. On finit par se dire au revoir et on reprend la route. Pluie et vent nous accompagnent quelque temps, puis il n'y a plus que le vent. La route est belle dans la montagne ! On arrive le soir chez les petites soeurs de la sainte famille, amies des jésuites, qui nous ouvrent une salle pour la nuit. Douche froide, restau simili-italien (après 2 mois en Italie, on ne nous la fait plus 😉) pour manger chaud, et on se couche après un petit kos pour le dessert !

+18

J112
Tirana ‐ 17 févr. 2022

83 km

J108 : on s'est bel et bien converti au Kos (yaourt albanais de type faisselle, vendu en bouteille d'un litre), c'est un régal au petit-déjeuner et pour le dessert du soir ! On quitte la chambre d'hôte les vélos encore boueux, mais sous le soleil. Une longue route nous attend pour arriver à Tirana, et elle commence par longer l'autoroute, ce qui n'est pas très plaisant. A cela s'ajoute un petit vent de face bien frais. On avance quand même et on s'arrête dans une station service pour le [...]
déj. "Parli italiano ?" Super service et délicieux calzone façon albanaise, jus de fruit et café. A peine plus loin la route traverse une jolie ville, Kavaja, et nombre de terrasses. Zut, on aurait été bien là aussi pour le dej ! On continue de longer l'autoroute puis on bifurque à l'Est. La route traverse les collines de la région. C'est agréable. On apprécie ! On est même en avance sur l'horaire d'arrivée alors on se fait une chouette pause goûter à 10km de Tirana. Puis on arrive, enfin, à Tirana. Étape incontournable de notre voyage puisqu'Élise y était venue avec l'Arche lors de son service civique. On y retrouve Martinë ! Elle était volontaire à l'Arche à Quimper au même moment qu'Elise, et elles avaient fait le voyage ensemble. Martinë est albanaise et travaille maintenant à l'accueil de jour de personnes handicapées ici en Albanie. On prend un chocolat et un cookie, on discute, on rattrape le temps passé, et on prend rendez-vous pour aller au centre ensemble demain ! Puis on va à la messe où Padre Zef, jésuite rencontré à Rome, nous a donné rendez-vous. A l'issue de la messe on rencontre Marino, l'autre jésuite de Tirana, et Zef nous conduit à leur maison à travers la circulation dense de la capitale, lui en voiture, nous à vélo. Une grande chambre nous attend, et un dîner au chaud avec Zef et Marino. Naten e mire !

+11

J108
- Tirana ‐ 20 févr. 2022
  
  J111 : Dimanche chill à Tirana. On en profite pour voir enfin la ville et retourner sur les traces de la maison des étoiles, l'ancien centre pour personnes handicapées où Élise était venue il y a quatre ans ! On passe dans la rue des artisans et des réparateurs de vélo, et on va faire un petit tour au Pazari i ri, marché bien sympathique. On mange un peu de street food albanaise dans le même bouiboui où Élise était venue avec l'Arche ! Mais pas trop car on déjeune ensuite chez les [...]
  soeurs de Marie Notre Dame qui invitent les jésuites tous les dimanches. On y rencontre aussi Siona et Alsin, deux jeunes qui sont habitués des deux communautés. Après le déjeuner, Alsin cherche avec Gautier une bouteille de gaz, mais impossible de trouver celle qui nous faut à Tirana. De retour à la maison on prend le temps de nettoyer les vélos sur lesquels s'incrustent le sable de la plage et la boue du chemin. Puis on va à la messe en italien, histoire de comprendre un peu quelque chose. Le soir Padre Zef nous emmène dans un restaurant typique albanais et on se régale ! Tout est bon, et copieux en plus ! Et c'est un des rares endroits où l'on peut trouver une bonne bière pression artisanale. On est ravis !
  
  +12
- Berat ‐ 19 févr. 2022
  
  J110 : Aujourd'hui on part vers Berat avec Amine et Leo à qui on a proposé de se joindre à nous ! Une belle ville et des copains, une bonne journée en perspective ! Deux heures de route à faire des jeux ensemble, tout y passe : le jeu des pays, the big wide door, il ou elle... On n'est pas loin de faire un ni oui ni non ! On arrive à Berat, et pour bien entrer dans la tradition albanaise, on commence par prendre un café ! Puis on visite la ville basse, au bord du fleuve. Berat est surno [...]
  mmée la ville aux mille fenêtres, elle ressemble à une crèche, comme les villes baroques de la Sicile, mais dans une style albanais ! On déjeune en prenant des byreks dans la rue puis on monte voir le château, pensant qu'il va s'agir d'un petit tour sur les murs et puis s'en vont. Mais non ! Toute une nouvelle ville nous attend là-haut, avec ses neuf églises et deux mosquées. C'est dire ! On y découvre aussi une citerne aux dimensions de cathédrale. Et on passe devant l'église notre dame de l'Assomption dont les fresques et mosaïques sont réputées. Mais l'entrée payante et la visite de 90 minutes décourage nos acolytes, ce sera pour la prochaine fois. Sur le chemin du retour on passe à Durrës pour voir le parc des bunkers d'Enver Hoxha, l'ancien dictateur d'Albanie. Étant un peu paranoïaque, il en a contruit des milliers dans dans tour le pays ! On passe à côté de l'amphithéâtre romain, le plus grand des Balkans, qui peut accueillir jusqu'à vingt milles spectateurs. Et on finit la journée dans un café avec de délicieuses baklava !
  
  +23
- Fushë-Krujë ‐ 18 févr. 2022
  
  J109 : Ce matin on prend le bus pour aller au centre à Arrameras avec les personnes handicapées. On y fait la connaissance de Leonhard, autrichien en volontariat pour l'année, et de toute l'équipe d'encadrement. On retrouve bien sur Martina ! On passe toute la matinée à danser et à jouer au foot ! Notre équipe perd de très loin devant la défense efficace de nos adversaires, mais on est contents d'avoir appris les danses albanaises ! On déjeune ensemble puis on quitte le centre vers [...]
  14h. Nous prenons le bus vers Krujë pour aller visiter la ville et son château. On y découvre la première statue équestre d'Albanie, celle de Scanderberg, héro national, figure de la résistance contre l'empire ottoman. On est très déçus par le old bazar où toutes les échoppes se ressemblent et où on est pratiquement harcelés par les tenancier pour qu'on rentre dans leur boutique. Du coup on ne rentre nulle part. On visite le château où on rencontre Zeni, qui parle très bien italien car il y a travaillé, et qui nous fait la visite ! Il prend soin du château en débroussaillant les places et les murs. Il fait ça sans être payé, pour s'occuper car il n'a pas de travail. Sa vie n'a pas l'air facile. Malheureusement il est à peine 4h et déjà à mosquée bektachie est fermée. Il s'agit d'une ancienne église orthodoxe qui vaut le coup d'oeil paraît-il. Ce sera pour la prochaine fois. Zéni nous fait un peu peur en nous disant qu'à cette heure-ci il n'y a plus de bus pour Tirana alors on se dépêche de retourner à l'arrêt de bus. On y trouve un bus pour Fushë Krujë, et un autre pour Tirana. Dans le bus on fait la connaissance d'Amine, canadien vivant en Espagne et en voyage dans les Balkans. Il nous propose de louer une voiture et d'aller à Berat le lendemain, on accepte ! Le soir on dîne avec les jésuites : Zef, Martino, et Stefano qui est de passage. Très bonne soirée !
  
  +19
Divjakë ‐ 16 févr. 2022

63 km

J107 : L'orage gronde sur la mer ce matin : ciel sombre, mer cristalline, on ne va pas traîner. Une voiture est passée sur la plage hier soir, ça doit donc faire une bonne piste cyclable. On tente le coup, et au gré de quelques ensablements, on avance doucement mais sûrement. On ne peut pas être plus proche de la mer ! Et là, c'est le plongeon ! L'Albanie en toute simplicité. Tout d'abord, un chien errant, comme on en croise beaucoup, et particulièrement teigneux. On descend de vélo, o [...]
n lui parle, on le siffle, on lui crie dessus, et il finit par aller flairer autre chose que nos sacoches. Enfin ! On voit alors au loin trois hommes, dont l'un en maillot. Il est un adepte des bains en eau froide, sans doute une star locale, car les deux autres sont de Report TV pour le filmer. On ne se comprend pas mais, entre l'interview ou le commentaire sportif en français, ils veulent absolument capter ce moment avec nous. A suivre... On quitte enfin la plage, mais sous la pluie. On est à Darëzezë. Un homme fait le plein avec un bidon d'huile, un autre pêche assis sur la berge de la rivière, d'autres se promènent avec leur parapluie : la pluie n'arrête pas les albanais (contrairement aux italiens...). On arrive à Fier et c'est l'arrêt au stand : un café confortable, où le chocolat chaud est une crème au chocolat chauffée. La pluie ne se calmant pas, le wifi nous tient bien occupés. On repart sous une pluie qui n'est pas violente, mais continue. Elle est d'abord agrémentée de rafales de vent un peu piquantes. Puis elle nous accompagne sur un chemin de terre aux deux tiers praticable, se terminant par une épaisse couche de glaise. Les chaussures en pantoufles, les garde-boues rassasiés, on s'en sort par le champ d'à côté, plus hospitalier. Mais à deux tours de roues de retrouver le bitume, un profond fossé remplit d'eau nous oblige à un long détour. Le ciel s'éclaircit enfin, mais quelle épopée ! On boucle nos derniers kilomètres à la nuit tombante vers une chambre d'hôte salvatrice. Matteo, 12 ans dans 10 jours, nous accueille. On va sécher !

+12

J107
Réserve naturelle Pishe Poro ‐ 15 févr. 2022

79 km

J106 : Fait pas chaud chaud ce matin dans la maisonnette en bois ! Dehors les nuages passent le col à toute allure à travers les sapins. Nous partons équipés contre le froid et la pluie. Le temps de descendre de l'autre côté, nous sommes complètement rincés ! La route est magnifique, elle serpente dans les sapins, les vallons et les nuages. On aperçoit la mer au loin en bas, au soleil ! En atteignant la plaine on croise un couple de français, Lætitia et Simon, qui roulent en sens op [...]
posé. On s'arrête, on discute. Ce sont nos premiers français à vélos ! Ils nous rassurent en nous disant qu'on a bien atteint la plaine d'Albanie, et on les prévient que la montée va être coton. On déjeune sur une plage au soleil, l'eau est translucide, paradisiaque, mais pas de douche sur la plage donc pas de bain. Ce n'est pas agréable de rouler salé. On dépasse Vlora, encore quelques collines puis ça devient vraiment plat. On peut alors enchainer les kilomètres jusqu'à la réserve naturelle de Pishe Poro. On a repéré des cabanes en forme de hutte/tipi sur la plage grâce à internet, mais malheureusement on ne les trouve pas. On s'installe sur la terrasse couverte d'un café fermé pour l'hiver, comme ça on est protégés du vent qui souffle fort et de la pluie annoncée pour la nuit et pour demain !

+12

J 106
Orikum, Albanie ‐ 14 févr. 2022

63 km

J105 : Ce matin, pendant le petit déjeuner, arrive à nouveau le même cheval qu'hier soir mais pas accompagné de la même personne. Ce monsieur là est plus âgé. Il vient peut-être vérifier ce que lui a raconté l'autre, que deux fous voulaient camper dans les champs. Il nous salue gentillement et repart. Et nous aussi nous partons ! On descend la montagne pour retrouver bien vite de la montée. Le coin est très beau mais la route est casse-pattes. des montées à plus de 15% sur un ou [...]
deux kilomètre puis à nouveau la descente. On n'avance pas très vite et on a prévu de passer un col en fin de journée. On n'est pas sûrs que ça soit possible vu notre rythme et notre fatigue, alors on s'arrête pour déjeuner dans un petit café d'un tout petit village. Apparemment ce village est unique car les gens d'ici parlent grec. Mitry tient le café ouvert pour le plaisir. Il appartient à un ami à lui. Il nous accueille généreusement, nous offre deux bouteilles d'eau quand on lui demande si la fontaine est potable, et indique à Gautier le distributeur le plus proche, à Himara, en bas, sur la côte. On galère un peu en Albanie car, étant arrivés par le Sud, on n'a pas croisé beaucoup de villes touristiques, et aucune banque. La carte bancaire n'est acceptée que dans moins de la moitié des commerces où on s'arrête, donc il faut de la monnaie ! Gautier dépose ses sacoches et redescend à Himara pour retirer de l'argent. Il fait presque déjà trop chaud pour enchaîner les côtes ! En discutant avec Mitry à ce propos il nous dit : "you have two little situations to come on the road and then a big one !" On reconnaît le col dans la "big one", mais on est prévenus, il y a quelques montées avant ! On repart braver tout ça. La route passe dans un espèce de canyon. C'est dur, mais c'est beau ! Visiblement on suit l'itinéraire d'Edward Lear en Albanie, et on contemple avec lui. Le paysage est magnifique dans ces montagnes. En fin d'après-midi on arrive au pied du col. On fait quelques courses, et comme galvanisés par la route qui zèbre la montagne monumentale, on decide d'attaquer les 800m de dénivelé et de dormir en haut. Cinque immenses lacets et des brouettes nous séparent du col. On fait une pause à chaque virage. On perd à peu près un degré par 100m de dénivelé et on arrive en haut par 5 petits degrés. La vue est superbe, mais pas le temps de traîner, le soleil est déjà couché ! On passe le col et les quelques restau qui s'y trouvent et juste derrière on trouve une construction abandonnée assortie de son petit village de maisonettes en bois. Deux sont ouvertes dont une à peu près propre. Parfait pour la nuit ! On monte la tente dans la maison, on attache les vélos, et on part au restau. Feu de cheminée, ballons en forme de coeur, diner délicieux, et personne d'autre que nous dans le restau ! Joyeuse saint Valentin !

+24

J105
Lukove ‐ 13 févr. 2022

68 km

J104 : Le rendez-vous était pris et nous n'avons pas été déçu : ce matin, on fait des crêpes dans le van de Lisa et Martin ! La farine sans gluten met au défi nos certitudes sur cet art bien français, mais la magie opère, et tout le monde se régale. Quel dernier petit-déjeuner en Grèce ! C'est aussi l'occasion parfaite pour sortir nos derniers citrons de Raguse. Mais déjà l'Albanie nous appelle. La frontière à 7km est rapidement atteinte. Au milieu des montagnes désertiques, le [...]
poste frontière dénote. On le franchit sans encombres. La route est super, bien entretenue et partagée : moutons, chèvres, cyclistes et quelques voitures, il faut bien l'admettre. Au parc national de Butrint, on passe le canal entre le lac et la mer sur une barge. Château triangulaire vénitien, ruines de villas romaines... on ne peut pas tout voir, mais on s'arrête à l'auberge du coin, au soleil, pour déjeuner. Il y a une famille d'allemands en caravane : 7 enfants qui font l'animation ! On reprend la route qui nous offre des côtes bien abruptes. On a repéré un spot de bivouac sur ioverlander, après Saranda et Lukova. Le coin est bienvenu, au-dessus de la route et au milieu des oliviers. On croise un jeune albanais qui descend de la montagne à pied, qui nous dit qu'il n'y a pas de problème pour camper, ou bien qu'on a un problème à vouloir camper ici dans le froid, on en sait pas trop... bref, on s'installe. On le voit remonter de la montagne avec un cheval, tout va bien.

+21

J104
Sikos' place, Grèce ‐ 12 févr. 2022

23 km

J103-3 : Au réveil la vue est toujours aussi belle depuis notre nid d'aigle sur la falaise. Différente car on est plein ouest et le soleil ne se devine qu'aux lueurs de l'aube. Des nuages semblent donner l'assaut depuis le haut des montagnes qui se jettent dans la mer. Nous partons vers Corfou, cette fois-ci la route est presque plate et les16km s'enchaînent rapidement. Nous traversons les vallons encore couverts par la brume matinale. Nous avons voulu arriver tôt à Corfu pour profiter du [...]
marché mais à 10h passé il n'y a pas grande animation. Quelques échoppes sont restées fermées et on croise quelques locaux en train de faire des emplettes. On achète quelques légumes, des olives et de l'origan. On craque devant une boutique d'objets en bois d'olivier, et quelques bols et couverts à salade rejoignent nos sacoches. Ne trouvant pas de sandwich pita en cette saison, on s'offre le luxe d'un petit restau avant de prendre le ferry. Visiblement c'est la cantine des grand-mères du coin, c'est bon signe ! On reprend le ferry en début d'après-midi, puis on suit la route de la côte direction l'Albanie ! Juste après les courses du soir on croise un couple d'allemand à vélo : Carsten et Myriam. On les invite à camper avec nous au spot qu'on a répéré sur internet. L'endroit est déjà occupé par un couple autrichien en van : Lisa et Martin, qui nous accueillent à leurs côtés pour la nuit. Il y a même une douche ! On se retrouve tous les six autour d'un petit feu à base de papier toilette et de cire. Carsten sort son ukulélé. Les grenouilles chantent. On est bien ici. Lisa nous raconte l'histoire du lieu qui nous a beaucoup touchés. On la raconte ci-dessous pour les courageux qui ont encore envie de lire. Juste avant de se coucher, on remarque que les autrichiens ont une poêle à crêpe dans leur van ! Rendez-vous est pris à 9h. Demain c'est dimanche, et dimanche c'est crêpes ! Sikos' place : Les grand-parents de Lisa voyageaient en camping car tous les étés. Un jour ils ont trouvé l'endroit où nous étions, et l'homme qui y habitait dans une caravane : Sikos. Ils sont devenus amis, tant et si bien que désormais ils revinrent tous les étés ici sans plus changer d'endroit. Ils ont même acheté une nouvelle vieille caravane à Sikos car la sienne tombait en ruines. Et c'est Sikos lui-même qui a installé la douche sur la plage. Au milieu de nulle part ! Enfin, pas tout à fait. Cette plage sur trouve être très proche de la frontière avec l'Albanie, et il y a pas mal de trafic de drogue dans le coin. Un jour Sikos appelle les grand-parents de Lisa, et leur dit qu'il vient de se faire tirer dessus par des trafiquants, et il meurt. Les grand-parents de Lisa ne sont plus jamais revenus, mais ses parents si. Lisa a passé tous ses étés ici dans le campingcar familial. Revenir ici pour elle, c'est être à la maison. Et nous, on se sent très heureux de pouvoir entendre l'histoire de cet endroit. Ça lui donne encore une toute autre saveur.
Igoumenitsa

J103-2
Corfou

J103-1

+14

J103
Sinarades ‐ 11 févr. 2022

51 km

J102 : la mer nous a bercé du bas des falaises, et les tronçonneuses qui taillent les oliviers de bonne heure nous réveillent depuis la vallée. On voit passer un renard, qui n'avait pas remarqué les deux invités à vélo : on était bien cachés ! La route descend, monte, redescend, monte encore... On a voulu suivre un peu la côte ouest et on ne l'oubliera pas... Magnifiques panoramas et dénivelés, pour d'abord atteindre Afionas au-dessus de Porto Timoni. On descend à Agios Georgios da [...]
ns l'espoir de trouver un petit restau, mais hélas, ce n'est pas de saison, tout est fermé. Une vie locale à deux vitesses ici. La faim au ventre, et le feu aux mollets, on doit monter à Agros, juste en bas du col d'hier pour trouver une supérette. On se souviendra aussi du col de Trumpetas, qu'on franchit à nouveau, pour cette fois encore monter, et descendre enfin sur la plaine. On prend du plaisir à rouler à bonne allure. Corfou nous dévoile ici un visage bien différent de la côte touristique : la pauvreté est bien visible, le pays est plus quelconque. On aboutit finalement, après Sinarades, à un point de vue repéré sur la carte. Un chemin continue derrière, en haut des falaises, et nous réserve un bivouac de rêve. Juste la place de mettre la tente et le hamac, d'admirer le coucher du soleil, et de dormir dans le calme absolu de la mer !

+17

J102
Peroulades ‐ 10 févr. 2022

38 km

J 101-2 : Corfou ! Réveil tranquille à l'hôtel Zygos. On se prépare de sorte à être parés pour camper un certain nombre de jours. Petite lessive à la main, re-douche... Et on brunch comme des rois avec nos provisions. Tout y passe ou presque et on est heureux ! On libère la chambre vers 12h. Au moment de payer, le gérant nous offre des petites choses cuisinées par sa mère pour la route. Une sorte d'omelette sur une pâte à tarte, et un délicieux gâteau moelleux. On a décidé d [...]
e passer deux jours à Corfou avant de prendre la route vers l'Albanie. On n'a pas vraiment le temps de visiter la Grèce, alors on est contents de s'offrir un petit détour par cette île qui a la réputation d'être très belle ! Le soleil est au rendez-vous, on fait quelques petits tours dans les rues de Corfou. On admire les forteresses, vieille et nouvelle, et on fête notre arrivée en Grèce en dégustant des baklavas et des loukhoum au kumkat, agrume local. Puis on prend la direction du Cap Drastis où on voudrait passer la nuit. Pour cela on traverse les montagnes, la vue en haut du col sur Corfou et Igoumenitsa vaut le détour ,! Arrivés au cap peu avant la nuit, on est époustouflés par la beauté du lieu. On demande à des promeneuses si elles savent où on pourrait mettre la tente dans le coin et elles nous expliquent gentiment que le camping sauvage est interdit en Grèce. Puis elles nous donnent quand même quelques conseils, notamment celui de ne pas descendre mettre la tente plus bas car le propriétaire du terrain n'aime pas que des gens passent chez lui et sort avec son chien quand il n'est pas content. On a bien fait de demander car c'est justement là qu'on voulait aller ! On se rabat sur la route qui dessert les champs d'oliviers, on en choisit un qui a l'air encore peu exploité car les arbres sont jeunes, et on prévoit de se lever tôt demain pour éviter les ennuis ! D'ici là, la nuit devrait être tranquille.

+3

J101-2

+12

J101
Corfou

J 101-1

+11

J101-1
Igoumenitsa ‐ 9 févr. 2022

J100-2 : Le 100e jour, ils passèrent sur l'autre rive. Ce matin, le vent n'est pas tombé autant qu'escompté. Ça va être costaud mais ça semble faisable de rejoindre Brindisi à vélo, alors on se lance. Matthew nous donne quelques conseils sur l'itinéraire et c'est parti. On passe sur les vieilles routes de campagne, larges comme une vieille fiat 500 mais en bon état, et très pittoresques au milieu des champs. On traverse quelques jolis villages. Le vent est fort, et de face. Parfois o [...]
n a du mal à dépasser les 12km/h. On met les petites vitesses et on a l'impression de monter un col, sur une route plate ! A Brindisi on s'arrête chez un caseificio (un des mots à connaître en italien, il s'agit du fabricant de fromage) pour acheter deux burata, la mozza des Pouilles. On ne pouvait pas partir sans la goûter... Le fromager la fait sur commande et sous nos yeux. Il travaille la pâte dans son bain d'eau salée tiède, fait une boule, la creuse, et la remplit d'un autre fromage de type mozza mais très très crémeux, puis il referme la boule. On est fascinés. Avec tout ça on arrive tout juste pour le ferry. On oublie de passer par le check-in, mais on arrive finalement à embarquer. Cette fois-ci le ferry part bien à l'heure ! On n'a pris ni cabine (cher) ni fauteuil (inutile) alors on se cale dans un coin du restaurant de bord, clairement le meilleur endroit pour passer la traversée, à part peut-être les cabines. Au déjeuner le restaurant est rempli de routiers et on se demande si Élise est la seule femme à bord. On essaie de se reposer un peu, on lit, on écrit, et le coucher du soleil arrive. Élise va faire quelques photos sur le pont et revient avec un couple d'alsaciens, en voyage en van : Nina et Joël. On passe le reste du voyage ensemble à se raconter des histoires et à partager nos restes de provisions italiennes ! Le ferry arrive à Igoumenitsa avec 30min d'avance, on est chanceux, il parait que parfois il est très en retard. On arrive au petit hôtel réservé sur le port. Le gérant est très sympa et nous ouvre une grande chambre pour pouvoir y ranger nos vélos. On a même une petite cuisine. Royal ! Demain on a jusqu'à midi pour libérer la chambre. On va en profiter pour se faire une grasse mat et un petit brunch !

+5

J100-2
Brindisi, Italie

49 km

J 100-1

+8

J100-1
Lecce ‐ 3 nov. 2021

J99-2 : tempête sur l'Adriatique, le ferry est bloqué en Grèce, et nous en Italie... Le départ initialement prévu à 13h est décalé à 21h. On prend donc notre temps à Lecce. Matthew cuisine les choux-fleurs, aubergines, oignons et ail sauvés hier pour le déjeuner : ça a le délicieux goût du gratuit et du repas écolo ! Accompagnés d'un rustico, de la fin de la ratatouille d'hier et d'un pasticciotto au dessert, on profite de l'Italie jusqu'au bout ! Le vent qui souffle à 70km/h n [...]
ous pousse dans le train, et on arrive rapidement à Brindisi. On file au port, et on nous confirme ce que nous annonçaient les files de camions : pas de ferry aujourd'hui ! On est bons pour retourner à Lecce chez Matthew, qui nous épargne plus de déboires. Cela nous laisse aussi le temps de flâner dans Brindisi, et d'atterrir dans un café pour échapper au vent et déguster un chocolat chaud italien. A trop prendre de glaces, on en avait oublié combien ils sont bons ! Bonne nouvelle du jour, pas besoin de test PCR pour l'embarquement ! Nos narines pourront respirer l'air marin en paix ^^ On regarde aussi nos compteurs, et de dos, le vent nous pousse à 20km/h sans pédaler ! Il se calme dans la nuit et le jour 100 devrait être le bon : demain on quitte l'Italie !
Brindisi

J99-1
Lecce ‐ 6 févr. 2022

41 km

J98 : L'objectif du jour est Lecce, seulement 41km. Facile, oui mais c'était sans compter sur le vent qui se lève. Une petite tempête est prévue pour ce soir et le jour suivant avec un vent établi de 70km/h ! On essaie donc de faire la route dans la matinée pour arriver avant le gros temps. On évite la côte et on prend la route intérieure cette fois-ci. On traverse tout un tas de petits villages très charmants. Entre les villages la route est déjà battue par le vent. On l'a parfois [...]
de face, mais surtout de côté, et par moment on roule de longues minutes avec les vélos penchés pour compenser la force exercée par le vent. On arrive à Lecce en milieu de journée. Matthew, hôte warmshower, nous accueille chez lui. Il est anglais. On apprécie beaucoup de changer un peu de l'italien et de rire au subtil humour anglais (#Sharpin) ! Matthew vit un mode de vie alternatif depuis quelques années. Peu à peu il nous parle un peu de sa façon de vivre : Il loue une chambre mais préfère habiter une maison abandonnée et pratique la "récup" des produits jetés par les boutiques et les supermarchés. Et ça a l'air de plutôt bien marcher ! On visite un peu Lecce sous la pluie et le vent, on déguste -bien-sûr- les pâtisseries locales (Pasticciotto) et on rentre se mettre au chaud. Après un bon dîner, Élise va se coucher tandis que Gautier et Matthew partent faire une courte tournée de récup. Lessive faite, un paquet de pâtes italiennes et quelques provisions dans les sacoches : on est fin prêts pour prendre le bateau pour la Grèce demain !
Minervino di Lecce

90 km

J97 : Réveil matinal sous notre arbre cabane (un vrai rêve d'enfant de dormir sous son branchage !). On veut être à la messe à 11h à Santa Maria di Leuca, le Finistère Italien. On enchaîne donc les routes toutes droites avec un petit vent, dans le dos cette fois, on apprécie ! On ne passe pas loin de la grotte des inamorati, et on arrive à l'heure au sanctuaire ! Impossible de trouver une boulangerie ouverte pour le déjeuner. On est obligés de se rabattre sur un petit restau, dur la [...]
vie ! On chill tranquillement en terrasse, et on se régale ! On découvre les spécialités locales : rustico di Lecce, et le frappé. On reviendra ! Santa Maria di Leuca le dimanche, c'est aussi le repère des motards. Ils sont tous arrivés pendant qu'on était à la messe, et on va les avoir avec nous sur la route et dans les oreilles tout l'après-midi. Jusqu'à ce que certains soient arrêtés sur le bord de la route par les gendarmes. On doit avouer que ça nous a bien fait rire ! L'après midi on continue désormais sur la côte adriatique. Le paysage est totalement différent, on est passés des plages de sable fin aux petites falaises rocheuses. C'est beau ! Le soir on croise des champs d'olivier malades. C'est triste un olivier sans feuilles. Une maladie attaque particulièrement l'espèce plantée dans la région. Au crépuscule cela donne un paysage un peu désolant. Puis on arrive chez Doriana, hôte warmshowers qui nous accueille chaleureusement pour cette nuit. Quand on arrive elle est avec deux amies : une dame avec sa fille de 11 ans. On prend un thé (si rare en Italie !) et on discute. On prend conscience des difficultés liées au covid pour les écoles en Italie. Ils font beaucoup d'école à distance et la qualité de l'enseignement semble un peu dégradée. Les families se débrouillent comme elles peuvent en regroupant les enfants et en invitant un professeur, par exemple pour enseigner les langues. Le sujet du covid vient souvent sur la table avec les personnes que l'on rencontre. On essaie toujours de rester optimiste. Ça passera, tout passe ! En tout cas, pour ce soir, on est bien contents de dormir au chaud. On va bien se reposer après tous ces kilomètres !

+12

J98
Gallipoli ‐ 5 févr. 2022

88 km

J96 : réveil au chant du coq ! On prend notre petit-déjeuner tandis que nos amis sont déjà en train de couper du bois... On part finalement à 10h30. Et on fonce à une moyenne de 26km/h sur les longues routes rectilignes descendant vers la mer. On arrive à Torre Lapillo pour déjeuner sur la plage. On choisit ensuite de longer la côte et c'est de plus en plus beau : Porto Cesareo, pinède du parc naturel Porto Selvaggio, Santa Maria al Bagno. Un dernier rayon de soleil nous convainc de [...]
prendre une glace. Il était temps car le soleil se voile et il y a beaucoup d'humidité. C'est la course pour arriver au bivouac avant la nuit. Route fermée, +30min, supermarché fermé, +10min, première pinède mal fréquentée, +10min. On se dégote enfin un petit coin tranquille sous les pins.

+8

J97
Oria ‐ 4 févr. 2022

83 km

J95 : sur notre plage déserte, on se lève avec le soleil qu'on entrevoit depuis la tente. On a bien dormi ! Le défi des plages, c'est de ne pas mettre du sable partout, surtout quand il est fin comme ici. On retrouve la route nationale d'hier avec ces portions d'autoroutes qu'on essaye d'éviter. On se perd un peu et Paolo en sortie VTT nous guide sur la route optimale pour Taranto. Selon lui, 70km par jour c'est peu. Mais à notre rythme, on le finit par le laisser derrière nous, non mais ! [...]
On déjeune sur le port de pêche de Taranto, dont on voyait les chalutiers sur la mer en nous levant. Le borgo antico est entre terre et mer, avec un beau et solide château espagnol qu'on passe voir rapidement. C'est là que Francesco, contacté sur Warmshower nous répond que son père, Toni, peut nous accueillir dans sa ferme. On quitte donc la côte pour s'enfoncer dans les terres des Pouilles : longues lignes droites vers Oria. Petit snack, petites courses et on arrive chez Toni. Enfin non, on va un poil trop loin, et on rencontre Francesca, la voisine. Avec son mari, ils ont monté L'onda fertile : ferme pédagogique et expérimentale en maraîchage, avec yourte. On serait prêt à y rester ! Mais une chambre nous attend bien aux "Millefoglie", chez Toni. Il y a aussi deux jeunes woofers italiens, Roberto et Iry, avec qui on passe une super soirée. Ils passent depuis trois ans de ferme en ferme, là où il y a besoin d'aide. Roberto a un grand talent pour s'occuper des animaux, en témoignent les vidéos et photos qu'il nous montre. Cheval, chèvres, cochons et chiens, il sait toujours y faire. Au dîner, point de millefeuille, mais des pasta sauce tomate et courgettes à tomber par terre, préparées par Iry.

J96
Castellaneta ‐ 3 févr. 2022

27 km

J94-3 : Après la soirée d'hier, difficile de respecter les horaires habituels. On traînnasse dans la tente jusqu'à 9h. Aujourd'hui il y a beaucoup de vent, majoritairement de face, et on a remarqué que le seul pont qui franchit le fleuve Agri se trouve sur l'autoroute. Sinon, il faut faire un gros détour par les montagnes. Comme on a fait notre planning pour arriver à temps a mariage de Florent et Lætitia, on sait qu'il ne faut pas traîner. On décide donc de prendre le train sur la po [...]
rtion qui nous permet d'éviter l'autoroute. Arrivés à la gare, on apprend qu'il faut acheter les billets de train au tabac. Le monsieur du tabac nous explique que, en effet, sa femme peut faire les billets mais elle est partie déjeuner. Lui il ne sait pas faire. Bon, on verra avec le contrôleur. Ce dernier quand il nous voit nous dit que les vélos sont interdits dans le train, mais commevil sait que la route est dangereuse il fait une exception. Ouf ! On aura quand même fait 45km dans la journée, avec le vent de face ou de côté, on se dit que c'est déjà pas mal. On a croisé quelques ruines antiques sur la route après Metaponto, c'est la Grèce qui nous fait déjà signe ! Le soir on trouve à nouveau une plage pour notre bivouac. La forêt qui la longe est trop touffue pour être accueillante alors on se met sur le sable. Le train passe pas loin, on espère que ça ne va pas trop nous réveiller cette nuit. La température devrait descendre à 2°cette nuit, et demain ils annoncent encore du vent. On va essayer de bien se reposer !

+3

J95
Metaponto

J94-2
Trebisacce

18 km

J94-1
Sibari ‐ 2 févr. 2022

67 km

J93 : C'est la chandeleur ! Hier soir on a fait des crêpes pour le dîner, et quelques unes en rab pour nos amis jésuites qui nous ont si bien accueillis ! Il faut bien partager les traductions françaises. Ce matin on va à la messe (la chandeleur, pour les chrétiens, c'est la fête de la présentation de Jésus au temple). En Italie, ce jour là on bénit des bougies à la messe. On est aussi contents de participer à leur traditions! Eh oui parce que la chandeleur c'est la fête de la lum [...]
ière ! D'ailleurs vous saviez que si on fait des crêpes c'est parce que ça ressemble à un soleil ? En tout cas le soleil est bien au rendez-vous aujourd'hui ! Une fois de plus on peine à partir tôt car il faut un peu de temps pour tout ranger et saluer tout le monde. Au moment de partir, Alessandro voit que le porte bagage de Gautier est réparé un peu trop sommairement. Et on se lance dans quelque chose de plus abouti avec une tige métallique à l'intérieur du tube et un fil de fer bien tendu pour reprendre les efforts de traction. Impec ! Avec tout ça il est presque midi et on décide de déjeuner sur place pour ne pas s'arrêter ensuite. On mange rapidement, Alessandro en profite pour remplir nos sacoches avec du nougat, des figues séchées et un paquet de pâtes. Et on est partis ! On a 3h15 de route pour arriver à Sibari aujourd'hui. La route longe le fleuve Crati qui a creusé sa vallée au milieu des montagnes. C'est beau et c'est plat ! On est heureux. Au loin les montagnes enneigées semblent nous accompagner. On arrive vers 15h30 sur une superbe plage bordée d'une pinède. Il y a même une douche. Ça ne fait aucun doute, on va en profiter pour faire un petit bain de mer. La tente est installée, le hamac aussi, Gautier va faire quelques courses au super marché, le temps d'écrire ces quelques lignes, et on ira prendre l'apéro avec les voisins : Marc et Valeria, espagnols de Barcelone, qui voyagent en 4L utilitaire depuis 3 ans déjà. On a bien envie de les connaître un peu mieux ! Pour finir un proverbe italien dans lequel on place tous nos espoirs car il ne fait pas très chaud : "Se nella Candelora non piove, l'inverno muore." Addendum : En fin d'après-midi un autre couple est arrivé sur notre spot de bivouac et ce sont des Français ! Rémi et Marjorie tiennent habituellement un bar ambulant en Ariège, ils font la tournée de 5 villages. Ils profitent du creux hivernal pour voyager 2 mois en van. Du coup on ramasse plein de bois pour faire un grand feu et on invite tout le monde à prendre l'apéro ! Les réserves de tout le monde y passent, et même notre dernière goutte de Génépi ! On se couche sans dîner mais après une bien belle soirée !

+5

J94
Cosenza ‐ 27 janv. 2022

65 km

J87 : Cette journée a été une journée de rencontre ! Ça commence à 8h du matin avec le bruit d'une jeep tout près de la tente. On entend des personnes descendre de la voiture, on échange un "Salve" mais pas d'affolement alors on reste encore quelque temps dans la tente. On n'a pas trop de route aujourd'hui, pas besoin de se presser ! La nuit a été un peu froide tout de même, un beau givre nous entoure au matin. Une fois sortis de la tente on se rend compte que la jeep est estampillé [...]
e "Administrazione Provinciale Catanzaro - Protezione civile". Gloups ! En fait il s'agit des personnes chargées de l'entretien du lieu, ils abattent des montagnes de ronces pour garder leur beauté aux ruines. Ils nous tiennent compagnie jusqu'à environ 11h et repartent, juste avant nous. Sur la route nous cherchons où déposer nos poubelles et là surgissent Francesca et sa collègue qui font le ramassage des déchets. Ici les éboueurs c'est deux nanas et un pick up ! Elles nous apostrophent, on discute un peu, elles veulent nous mettre en contact avec le fils de Francesca qui est compositeur et prend des cours au conservatoire de Cosenza, notre destination du soir. "Appelez-le si vous avez besoin de quelque chose !" Elles sont désolées car elles n'ont rien à nous donner. La Calabre, c'est comme ça. Quand on croise quelqu'un, on lui donne quelque chose ! Du coup nos sacoches sont pleines de saucissons, de fromages et d'agrumes. On ne fait plus de courses ces jours ci ! La route est magnifique. Toute la journée on parcourt les montagnes qui nous rappellent un peu la France. Ça nous fait du bien. Ça fait si longtemps qu'on n'a pas été dans des montagnes comme celles-ci. En plus on a la chance de prendre la vieille route de Cosenza, il y a très peu de passage et on peut profiter du paysage à loisir, comme une petite balade bucolique, sans s'inquiéter des voitures. Au déjeuner deux personnes s'arrêtent successivement pour discuter avec nous, dont Francesco dans sa belle Coccinelle blanche (Maggiolino en italien, pour hanneton), rutilante malgré ses 52 ans ! Francesco veut nous inviter chez lui dans le village d'à côté, mais on ne peut pas s'arrêter sinon on n'arrivera pas avant la nuit. Il voudrait nous mettre en contact avec sa fille qui a fait un erasmus à Lille. On prend la même route que lui donc on le recroise 1km plus bas à l'entrée de son village et il nous propose d'aller nous chercher des agrumes du jardin en 5 min. Clémentines, oranges et une bergamote rejoignent nos sacoches ! On arrive à Cosenza par la vieille ville et le château des normands. La vue sur la ville du bas et sur ses multiples ponts est fantastique ! Une piste cyclable toute droite nous fait traverser Cosenza du sud au nord et nous amène tout droit chez les jésuites. On a voulu aller là parce qu'on nous a dit que c'était une communauté jésuite très particulière. Et en effet ! Un père et deux frères jésuites habitent ici, dans 3 petites maisons de paysans, très très simples, sans grand confort. Une des maisons fait office de chapelle, et le soir à la messe, on essaie de se faire discret tout en sachant qu'on ne passe pas inaperçu. Bien sûr, ici, tout le monde se connait ! On a droit à des chaleureuses rencontres à la fin de la messe, autour du panier de biscuits que Padre Pino nous tend. On est contents de s'arrêter quelques jours pour goûter ce qu'il se passe ici. On ne pourrait pas comprendre avec le coeur en ne faisant que passer.

+11

J88
- Cosenza ‐ 28 janv. 2022
  
  J88-J92 : nos quelques jours de pause à Cosenza : 1/ Visite de la vieille ville avec Alessandro et Sergio, ami de la communauté. La ville est à flanc de colline. Il y en a 7 ici, comme à Rome. La ville est dominée par un massif château normand, et est dotée d'une belle cathédrale cistercienne dans ce style dépouillé qui nous rappelle Valvisciolo et Fossanova (entre Rome et Naples). Ce sont exactement les 800ans de sa dédicace le 30 janvier 1222. On se perd également dans les ruelles [...]
  entre anciens palais délabrés et maisons laissées à l'abandon. Un charme perdu et surtout une grande pauvreté. Cela contraste avec le tout nouvel axe piéton et commercial dans la plaine. C'est un peu triste. On est accueillis pour dîner dans la famille de Sergio. 2/Petit tour en train à Paola, ville de San Francesco di Paola, un saint très important en Calabre. C'est un lieu de pèlerinage important, et on croise des italiens de tous âges qui viennent le dimanche déposer une bougie. 3/Excursion dans la Sila : on prend le bus pour monter vers ce parc national dans les montagnes. Depuis Camigliatello, on rejoint à pied le lac Cecita où l'on déjeune. Paysages de steppes. On reboucle par la petite réserve des Giganti della Sila, des pins quadricentenaires. Une bonne couche de neige recouvre les chemins, avec ça et là des traces de loups ou de patous, on ne sait pas bien. Ça mouille les chaussettes. On reprend ensuite le bus vers San Giovanni in Fiore, ville du théologien Joachim de Flore, figure controversée de son époque (XIIe). On fait un tour à l'Abbazia Florense, l'abbaye fondée par Joachim. On y est tout de suite interpellés par Giovanni qui se propose de guider notre visite. Il a dédié sa vie à la mémoire de ce lieu et de Joachim. Plongeon immédiat et inattendu dans les concepts et thèses élaborées par le théologien, entre les murs rustiques de l'église et de sa crypte.
  
  +20
Abbazia di Santa Maria di Corazzo ‐ 26 janv. 2022

60 km

J86 : il y a une loi en vélo : on a toujours le vent de face. Après l'avoir combattu hier le long de la côte, le revoilà qui nous fait face, alors qu'on reprend la même route en sens inverse. Alessandro nous a offert un petit-déjeuner (la colazione) au café chic du coin, "Chantilly", et nous partons plein d'énergie. Après le bout de côte, la route nous élève peu à peu au-dessus de la mer. On a trouvé à Catanzaro Lido une super boulangerie qui fait du vrai pain. Ce n'est pas parto [...]
ut le cas en Italie, on est content. Double dose d'énergie. On dépasse l'énorme et rutilant bâtiment de la région planté au milieu de nulle part. Ils ont choisi une vue mer, voilà tout. Puis on monte, encore et encore. Passé Tirioli, au détour d'un lacet, s'offre à nous un panorama avec les deux mers, tyrrhénienne et ionienne, baignant la Calabre. Incroyable, et ça paye les 1700m de dénivelé du jour. Le point le plus éloigné de la mer en Calabre en est à 54km, elle n'est jamais loin. Mais on n'est pas mécontent de s'attaquer à la Calabre de l'intérieur : paysages de montagne, forêts de pins et de chênes, et de nombreux villages cachés là. Au déjeuner, on déguste, dans un petit abri bus sans banc, les filets d'aubergines en pot que nous a donné Alessandro. La Calabre est dans nos assiettes. On décide de bivouaquer à l'abbaye Santa Maria di Corrazo. Elle est en ruine, et c'est un coup de cœur ! Aller-retour de Gautier au supermarché pour acheter de l'eau, installation du bivouac par Elise, petit feu. C'est notre première nuit sous la tente en 2022, et on est prêt à affronter le froid !

+11

J87
Sellia Marina ‐ 25 janv. 2022

95 km

J85 : Réveil matinal pour prier les laudes avec Frédéric et Cesare à 7h30. Puis petit-déjeuner avec le yaourt, les confitures et le pain de Frédéric. Tout est fait maison ! Gautier répare son porte-bagage avant avec l'aide de Frédéric. Une sardine et 3 serreflex en guise d'attelle, et c'est réglé ! On est bon pour repartir. On met le cap sur Catanzaro. On s'est rendus compte hier soir que ça fait une bonne étape. Il se trouve en plus qu'Alessandro, le prêtre rencontré chez Fré [...]
déric, a sa paroisse dans ce diocèse, et il peut nous accueillir ! On longe la côte qui est toujours aussi belle. La mer Ioniène a de magnifiques couleurs. C'est tout un camaïeu de bleus qui se succèdent ! Malheureusement, il y a beaucoup de vent, et de face s'il vous plait ! Il faut déployer beaucoup de force à chaque coup de pédale, mais on y arrive ! On trouve un super coin plutôt abrité avec tables de pique-nique pour le déjeuner. Puis on arrive dans l'après-midi à Catanzaro Lido où Alessandro nous a donné rendez-vous. Là il nous explique qu'il a un endroit pour nous, plus sympa que la paroisse, à Sellia Marina. C'est à dire 17km plus loin. Ça va nous faire chatouiller les 100km tout ça. Bon, on enchaîne et on y va pendant qu'Alessandro célèbre la messe. Il y a une vague de froid en ce moment en Calabre, et on est heureux de pouvoir dormir à l'intérieur ! On arrive dans une maison construite par les parents d'Alessandro pour leurs 3 fils, mais aucun d'eux n'y habite. Du haut de la terrasse, on voit la mer au loin ! Alessandro nous rejoint et nous invite à dîner dans un restaurant typique calabrais ! On passe une très bonne soirée à la découverte de la nourriture calabraise et Alessandro nous raconte un peu à quoi ressemble son ministère dans la région.

+9

J86
San Nicola ‐ 24 janv. 2022

45 km

J84 : ce matin on hésite à traverser l'Aspromonte pour rejoindre Tropea, ses oignons rouges et ses plages paradisiaques sur la côte tyrrhénienne. On y aurait peut-être un warmshower. Mais on peut aussi rester sur la côte ionienne et éviter le froid de la montagne... On s'est donnés rendez-vous avec Sr Mirella pour continuer ensemble notre lecture du moment. C'est le livre de l'Exode (allez savoir pourquoi) et c'est top d'en lire un bout avec elle. Sr Mirella nous convainc aussi de rest [...]
er à l'est et d'aller chez Frédéric, un ami, ermite lui-aussi, français, et installé un peu plus loin dans la montagne. C'est à 40 km, on a le temps, et on reste donc déjeuner à l'ermitage. Dernières conversations sur la Calabre : l'influence de la mentalité de la mafia, l'évolution de la foi ici... On se laisse imprégner de ces histoires qui nous donnent à connaître un peu mieux le territoire que nous traversons. On se remet enfin en selle, pour redescendre sur la côte, la longer en affrontant un bon vent de face, puis nous enfoncer à nouveau dans les terres, vers l'Eremo Sant’Ilarione. La paix habite ce lieu. Perdu au fond d'une vallée, on ne voit comme seule habitation que le clocher de l'église du village voisin, San Nicola. L'ermitage en tant que tel est un ancien monastère que Frédéric a retapé peu à peu, dans son jus. On est sous le charme. Sol en tomettes, murs à la chaux, chauffage au poêle à bois : c'est douillet. Et chaleureux, avec pour la soirée la présence de Cesare, jeune italien venu pour trois mois, et d'Alessandro, ami prêtre de Frédéric. On participe aux prières, et à table on discute de tout et de rien, en français et en italien. On a goûté un peu, un petit peu de l'esprit du lieu. Et on s'endort en paix.

+13

J85
Gerace ‐ 23 janv. 2022

10 km

J83 : Après une bonne nuit à l'ermitage de suor Immacolata, on se régale d'un petit dej à base de crostata maison, spremuta d'agrumes du jardin, figues séchées du jardin et pâtisserie calabraise, le San Martino, qui nous rappellent le strudel alsacien, sûrement un témoignage d'une des dominations qui se sont succédées dans la région. Nous partons rapidement pour l'ermitage de Suor Mirella qui se trouve à Gerace, à 10km de route et 500m de dénivelé, pour arriver avant 10h pour la [...]
messe célébrée par l'évêque et retransmise à la télé ! Immacolata nous précède avec sa voiture dans laquelle elle a gentiment pris nos bagages et nous pédalons aussi vite que possible pour arriver à l'heure. Et on y arrive ! En short et avec nos masques en tissus au milieu des masques FFP2, on apporte un peu de diversité dans la toute petite assemblée aux dimensions de cette toute petite église. Suor Mirella écrit des icônes et cherche à redonner son identité byzantine à ce lieu. Il y a donc tout une iconostase dans le choeur, et diverses icônes dans l'église. On déjeune ensuite avec Mirella et Immacolata, un vrai déjeuner du dimanche entièrement préparé maison par Immacolata. Elle nous épate ! Elle nous offre aussi 2L de jus de grenade pressées (du jardin, congelé depuis cet été) et nombre de victuailles dont les figues, du saucisson et du thon. Siamo ricchi comme dirait Cesare ! On profite du beau soleil pour visiter Gerace en début d'après midi. Style médiéval et nombreuses églises de style arabo-normand nous réjouissent. On s'offre aussi une granita malgré le froid : il parait qu'on vient de loin pour goûter celles de Gerace ! On retrouve Mirella en fin d'après midi pour discuter et prier les vêpres ensemble. Mirella a passé 20 ans en France à enseigner le français, l'Italien et l'allemand. Elle parle un français parfait, et ça nous fait du bien ! On prend plaisir à écouter son histoire étonnante, et celle de sa fille aussi. Oui, avant d'être ermite, Mirella a été mariée ! On est aussi marqués par la simplicité de ces deux ermites. Rien de mystique dans leur vie, mais la pureté de la réalité toute simple. Rien d'édifiant ou de spectaculaire, mais des rencontres qui vont certainement creuser des choses en nous.

+21

J84
Siderno ‐ 22 janv. 2022

105 km

J82 : Une grosse journée nous attend aujourd'hui. Rien de mieux que le petit-déjeuner que nous offre Rosalba : pannetone di Natale, torrone, caffè, tè, latte caldo, e nocciola. On retrouve aussi peu à peu la routine du voyage : dormir, manger, se doucher... et aussi : un mot de notre hôte sur notre carnet de voyage, le rituel de rangement des sacoches, la photo du départ... Notre route suit la mer, par la côte est de la Calabre. Après 50km, nous nous arrêtons déjeuner sur le point l [...]
e plus au sud de la péninsule ! Eh bien l'eau n'y est pas chaude, mais le bain fait du bien :) L'Etna se dévoile à nous une dernière fois, juste avant qu'on contourne pour de bon la pointe de la botte. Un ultime au revoir ! Le front de nuage qui nous surplombait ce matin nous a pour de bon quittés, et nous roulons sous un grand soleil tout l'après-midi. A droite, la mer aux reflets turquoise, à gauche les montagnes de l'Aspromonte qui égrenent leurs villages. Nous atteignons finalement Siderno, et la belle petite maison de Suor Immacolata, qui nous accueille ce soir.

+7

J83
Reggio Calabria ‐ 21 janv. 2022

75 km

J81-3 : Dernière journée en Sicile ! Suor Rizalina nous donne tout un tas d'oranges et de mandarines du jardin, puis on quitte Taormina sans trop se presser. On passe au jardin municipal, une propriété qui a appartenu à Florence Trevelyan, petite fille de la reine Victoria, richissime anglaise qui a fait construire ce qui pourrait s'apparenter à des cabanes, pour favoriser l'observation et la nidification des oiseaux. Elle a aussi acheté l'Isola Bella, petite île reliée à la terre par [...]
une très mince bande de sable, et qu'on prend également le temps d'aller voir. Quelques nuages un peu menaçants s'amoncellent entre Messine et Villa San Giovanni. On déjeune sur une plage à partir de produits trouvés dans une toute petite boutique où on voyait la fabrication du fromage à travers une vitre. Et on emporte ainsi quelques produits siciliens avec nous sur la péninsule. On redécouvre le plaisir de rouler sous la pluie. Entre les nuages, un arc en ciel se dresse entre la Sicile et la Calabre. Il nous montre la voie ! Arrivés à Messine nous avons un peu de temps avant le ferry pour visiter rapidement la ville. Nous apercevons rapidement quelques bâtiments qui nous semblent dater des dominations arabe et normande. Nous sommes séduits par la cathédrale, qui nous semble être de l'époque normande, mais nous découvrons sur internet que son histoire est beaucoup plus compliquée ! Son campanile avec les personnages mécanisés nous plait beaucoup ! Ce sont des statues dorées qui sonnent les cloches et se déplacent chaque quart d'heure. Nous arrivons sur le gong pour le ferry. La traversée est rapide, à peine le temps de dire au revoir à la Sicile que nous voilà en Calabre ! Encore une quinzaine de kilomètres et nous arrivons à Reggio Calabria où une amie de Cesare nous accueille. On passe une super soirée en sa compagnie ! On a même droit à ses petites liqueurs faites maison en fin de repas. L'incontournable limoncello et une excellente liqueur de noyaux de nèfles. On se couche un peu ronds, et heureux !

+42

J82
Villa San Giovanni

J81-2
Messine

J81-1
Taormina ‐ 20 janv. 2022

52 km

J80 : Hier soir on a voulu inviter Narciso, notre hôte, à dîner avec nous puisqu'au marché on nous a offert une daurade en plus. Mais il n'était pas dispo, alors ce matin on se lève presto presto pour assister à la messe qu'il célèbre à 7h30 ! Puis petit-déjeuner, un dernier au revoir à Narciso, et c'est parti pour la journée ! On prévoit d'aller jusqu'à Taormina puisqu'il parait que c'est joli, et on verra ensuite si on peut se trouver un bivouac au bord de l'eau. On commence p [...]
ar une jolie piste cyclable le long de la mer, l'Etna nous salue de loin, sans les nuages cette fois-ci. On passe à côté de l'archipel des cyclopes, un ensemble d'îles et rochers dont la légende dit que ce sont ceux que Polyphème a envoyé vers Ulysse lorsqu'il s'échappait ! On déjeune à Riposto sur une plage de sable noir volcanique. L'arrivée à Taormina se mérite ! Il y a un bon petit dénivelé à gravir, et les routes italiennes sont parfois assez raides... On arrive dans une charmante ville médiévale qui nous plait beaucoup ! Après toutes les villes baroques visitées depuis Raguse, ça nous change. Pour tout vous avouer, on n'est pas très baroque... En entrant dans Taormina, un monsieur essaie d'attirer notre attention depuis la vitirine d'une banque. On discute un peu avec lui à travers la vitre puis il finit par sortir, c'est plus simple. Il s'agit d'Alfredo, qui fait du vélo lui aussi et qui était curieux de savoir d'où on venait. Il nous raconte qu'une année il a parcouru 23 000 km à vélo, pas en voyage mais bien en en faisant un peu tous les jours ! A la fin de l'année le compteur de sa voiture affichait lui 12 000 km. Ça c'est l'avenir. Il nous indique qu'on devrait pouvoir trouver un bivouac facilement le long de la plage. On traîne un peu dans la ville puis on revient visiter la cathédrale, auparavant occupée par des funérailles. Là, on croise le prêtre et on lui demande s'il n'aurait pas une salle paroissiale où on pourrait dormir cette nuit. Le padre Carmelo nous demande un instant, puis revient et nous indique un lieu à côté d'une autre église où apparemment des soeurs nous attendent ! On y va sans trop savoir ce qui nous attend, et là ce sont une chambre, des lits, une salle de bain et un réfectoire avec machine à boissons chaudes à volonté ! Les soeurs sont très accueillantes et très heureuses de nous accueillir. Elles sont de la congrégation des Filles du Divin Zèle fondée par Anibale Maria di Francia. On découvre ! La soeur Rizalina nous raconte que leur vocation était de prendre soin des enfants orphelins ou placés. Mais comme le système change, on ne leur confie plus d'enfants désormais. Elles ont donc une école maternelle avec 54 enfants, et une maison d'accueil pour les touristes, fermée l'hiver. Du coup, au lieu d'êtres logés dans la partie des touristes, on a une chambre dans l'infirmerie des soeurs ! On va à la messe à la cathédrale avec les soeurs et le Père Carmelo qui célèbre. Aujourd'hui c'est la saint Sébastien, patron des policiers. Alors à la messe il y a les élus locaux et beeaucoup de policiers en grand uniforme pour la cérémonie, ainsi qu'une belle bannière représentant la mascotte de la ville : une centaure, oui, au féminin ! A la messe ils se trompent dans les lectures, et on est plutôt contents car sinon on aurait eu les mêmes que ce matin. Le prêtre lui est un peu embêté pour son homélie, mais il brode sur la prière d'ouverture, et ça colle très bien avec ces messieurs en armes ! On se débrouille pour cuisiner des raviolis et des gnocchis frais au micro-onde, et on termine la journée par une promenade jusqu'au belvédère, magnifique vue sur l'étape du jour et sur le Capo Taormina. La lune presque pleine nous offre un beau reflet sur la mer, et on distingue les pentes enneigées de l'Etna. C'est notre dernière nuit en Sicile, demain on prend le ferry à Messine. On sait déjà qu'on va quitter cette île avec un petit pincement au coeur !

+19

J81
Catane ‐ 18 janv. 2022

70 km

J79 : Départ tranquille ce matin. On a voulu se lever tôt mais on n'a pas réussi ! On commence notre route par une superbe piste cyclable le long de la côte après Syracuse. Elle a été faite sur une ancienne voie ferrée dont on voit encore les poteaux qui portaient le caténaire ! La côte est superbe : vue sur Ortygie et eau turquoise. Puis on prend la route nationale et on traverse un paysage envahit par les raffineries. On ne les a pas comptées, mais tous les grands étaient là : E [...]
ni, Esso, Air liquide, etc. Pour le déjeuner, on s'arrête al Pane condito recommandé par Salvatore, notre hôte de la nuit passée. Il s'agit d'un lieu au bord de la nationale où on peut manger de très bons panini. Il parait qu'avant qu'ils construisent l'autoroute, c'était une étape clé pour les automobilistes ! On a trouvé le lien encore bien fréquenté. Panini jambon cru mozza et tomates séchées pour Gautier; jambon cuit, pecorino et olives vertes pour Élise. On se régale ! Quelques nuages nous privent de la vue sur l'Etna enneigé, mais on en a pu en profiter ce matin. On arrive 1h30 plus tard à la grande ville de Catane (oui oui, comme les colons !). Narciso, un jésuite qui faisait ses exercices à Raguse, nous accueille ! On est contents de le rencontrer vraiment puisqu'on l'a vu sans pouvoir lui parler. On est logés dans les locaux d'hiver solidaire. A cause du covid, ils ne peuvent pas accueillir les sans-abris alors il y a de la place ! Et puis on est un peu sans abris nous aussi... On est à la fois contents de trouver un toit et tristes en voyant tous ces lits vides et en imaginant les personnes dans la rue. On est arrivés tôt alors on en profite pour faire un petit tour dans Catane avant le dîner. On achète des fruits en pâte d'amande, spécialité locale, qui ont l'air tellement vrais qu'on a du mal à y croire ! On fait un petit tour sur la place du duomo où se trouve l'emblème de la ville : la statue d'un éléphant en pierre de lave qui porte un obélisque égyptien. Il parait qu'il aurait le pouvoir de calmer les colères de l'Etna. Ce soir on ne voit pas le volcan, mais on sait qu'il est là, surplombant la ville de toute sa hauteur ! Cette nuit on dort au chaud, et demain aussi. on a décidé de s'accorder une journée de pause ici pour partir à la découverte des merveilles de Catane !

+7

J79
- Catane ‐ 19 janv. 2022
  
  J79 : A Catane, on fait un peu de tourisme ! En bons mélomanes, nous avons commencé hier soir par un pèlerinage sur la tombe de Bellini ! Elle se trouve dans la cathédrale sainte Agathe. Eh oui, Agathe était de Catane ! Elle est invoquée contre les tremblements de terre et les éruptions volcaniques, puisque le voile qui recouvrait sa tombe aurait stoppé une coulée de lave qui menaçait Catane, un an après sa mort. Après une bonne nuit de sommeil, on est allés visiter l'emblématiq [...]
  ue et très typique marché aux poissons. On a vu de tout, maquereaux, poulpes, seiches, coquillages, écrevisses, espadons, etc. Il y avait aussi la partie viande où on peut acheter un demi mouton (coupé dans la longueur s'il vous plait). Pour nous ce sera de la daurade ! On continue notre promenade vers le théâtre romain plutôt bien conservé et enclavé entre les bâtiments d'habitation, puis vers la villa Bellini : joli jardin surplombant un peu la ville. Après un déjeuner sur le pouce, on dépose la daurade à la maison et on repart vers la plage San Giovanni Licuti, lieu de baignade emblématique pour les catanais paraît-il. On a bien vu quelques personnes bronzer mais personne dans l'eau, et il faut avouer que la couleur de l'eau et la proximité d'un petit port de pêcheurs ne nous a pas trop donné envie de nous baigner. On devient difficiles à force de croiser des eaux turquoises et limpides ! La plage de gros galets en pierre de lave nous a quand même impressionnés ! On se demandait si les coulées de lave pouvaient menacer Catane en cas d'éruption, on a maintenant la réponse ! On ne voit toujours pas l'Etna à cause des nuages qui semblent s'accrocher à son flanc, mais on se sent d'autant plus chanceux d'avoir eu samedi une si belle journée pour randonner dessus. On rentre tôt pour se reposer, écrire quelques cartes postales, et cuisiner les daurades !
  
  +6
  
  J80
Syracuse ‐ 17 janv. 2022

93 km

J77 : "J'aimerais tant voir Syracuse 🎶..." C'est reparti ! Raguse sera sans doute l'étape la plus au sud de notre voyage. Maintenant on remonte au nord... Malgré 3 semaines de pause, quand c'est le moment du départ, c'est la course. Dernier coup de ménage, bouclage des sacoches, et un intense et chaleureux au revoir à Cesare ! On reviendra ! Sous un grand soleil, nous retrouvons le confort de nos selles, l'air frais des descentes et les coups de klaxons préventifs des siciliens. Premi [...]
ère étape à Modica, l'occasion de repasser au fromager local qui nous avait conquis la semaine dernière avec son pecorino pepato ! Nous traversons Rosolini, et son quadrillage de rues un peu vides, dépassons Avola en bord de mer pour atteindre la plage où Salvatore, notre hôte Trustroots du soir, nous a donné rendez-vous. Un premier contact très sympa. Sable fin, vagues, falaise, coucher de soleil, mais un peu frais pour se baigner. Nous reprenons sans tarder nos vélos pour le dernier bout de route avant Syracuse, salués par un beau lever de lune. Salvatore nous devance en voiture, et nous ouvre tout un appartement rien que pour nous. Aujourd'hui, c'est notre anniversaire de fiançailles ! Ce n'est pas trop mal d'être à Syracuse, qu'on commence à connaître, puisqu'on est venu en voiture la visiter le week-end dernier... Pour le dîner, Salvatore nous conseille un petit restaurant dans Ortygie, l'île qui est le centre historique de Syracuse. A la carte, le poulpe et l'espadon retiennent notre attention. Super adresse pour un petit dîner en amoureux ! Avant de se coucher, on aide Salvatore à monter une machine à laver au 3e étage. Un dernier effort !

+9

J78
Raguse ‐ 24 déc. 2021

125 km

J53 : lever 6h pour partir dès l'aube ! Pour une fois on se lève avant le soleil. Nos 4 pneus sont bien gonflés, c'est un soulagement : on est parés pour la grosse journée qui commence ! Côte station service, on recroise les gars d'hier, et c'est à leur tour d'avoir des galères : les pompes ne redémarrent plus ce matin. Pour nous le plein est déjà fait après une nuit étonnamment reposante pour tous les deux. On file. On est immédiatement sur la nationale, en cette heure matinale, e [...]
t les kilomètres s'enchaînent sans trop de mal. Viaducs et tunnels nous font traverser de jolies montagnes. Première pause à Licata après 30km, deuxième à Gela après 60km. Un passage au panificio, et nous arrivons, après une grande raffinerie, à la petite réserve naturelle Biviere di Gela, au bord d'un lac, pour le déjeuner. On atteint ensuite Vittoria, haut lieu de jazz paraît-il. Mais pas d'improvisation dans notre trajet, il faut continuer tout droit vers Comiso. Une pause café nous fait du bien avant les 15 derniers kilomètres et 450m de dénivelés pour Ragusa. Une montée roulante comme on dit, qui nous élève au-dessus de la grande plaine qu'on vient de traverser. Et c'est l'entrée dans Ragusa alors qu'il fait encore jour : "Sole, Arte, e Cultura", ci va bene ! On trouve rapidement la Via del Sacrecuore, et à côté d'une drôle d'église au chapeau pointu de lutin, on est accueillis par le large sourire de Cesare, le jésuite qui nous reçoit ici. Le temps de prendre une douche et c'est la messe de Noël. La chapelle étant trop petite pour tout le monde, ça se passe à cheval avec le couloir de l'entrée. Et à Cesare de nous présenter à tout le monde : "on a avec nous deux français en voyage de noces, mais comment le font-ils ? Con la bicicletta !" Pendant la messe, un italien, Alessandro, fait bénir son entrée à l'Academia Navale (école des officiers de la marine italienne). On se trouve invité à la petite fête qui suit avec toute la famille : quelques pizzas, des pâtisserie, un gâteau mi crème, mi ricotta. Premier repas de Noël ! Puis on est invité à table avec Cesare et deux amis de la communauté : 2e repas de Noël. En Sicile, les calories ne se perdent pas longtemps... Quel Noël, et quelle journée !

+13

J53
- Raguse ‐ 25 déc. 2021
  
  J54 : Nous faisons au moins une semaine de pause à Raguse.
  
  +7
  
  Raguse (s1)
- Raguse ‐ 2 janv. 2022
  
  J62 : Bonne année à tous ! Début de 5 jours en silence au centre spirituel jésuite de Raguse. On est à l'écoute !
  
  Raguse (s2)
- Raguse ‐ 10 janv. 2022
  
  J70 : une semaine de repos. On attend d'aller sur l'Etna, mais a priori ça e se dégagera qu'en fin de semaine. Dimanche nous sommes allés à la villa del Casale, villa avec la plus grande surface de mosaïque d'Europe. 3500m2 de petits carreaux, pour des scènes impressionnantes.
  
  +2
  
  Raguse (s3)
- Raguse ‐ 16 janv. 2022
  
  J76 : C'est notre dernier jour à Raguse, et nos trois mois de mariage. Au déjeuner, Roberto et Gabriela sont là. C'est un couple italien polyglotte qui a vécu plus de vingt ans au fin fond de la Turquie dans la région de Van. Entre voyageurs, on s'est facilement lié d'amitié, le français aidant, et on prend date pour aller avec eux en Turquie. Ils ont 48 ans de mariage : c'est fou la route qu'on peut faire en 48 ans ! L'après-midi nous retrouvons Luca et Vera, rencontrés dès nos pre [...]
  miers jours à Raguse, pour une dernière petite ballade sur la plage de Marina du Ragusa. On profite ensuite d'une heure avant la messe pour relire avec Cesare les 5 jours passés en silence. Un petit pas en avant. Encore. A la messe, c'est toute la petite communauté des habitués d'ici qui nous entoure. Au cours de ces 3 semaines, au gré des passages des uns ou des autres, on s'est peu à peu apprivoisé, au-delà des frontières de langue, d'âge ou de culture, ou d'expériences de vie (le voyage de noce à vélo en hiver... "sono matti !"). Et on repart tous avec une petite joie dans le cœur de s'être ouvert à la rencontre ! Au dîner enfin, Enzo et Martina, jeune couple marié par Cesare, qui passe régulièrement le voir, apportent des pizzas et un tiramisu "peccatosinamente buono" ! Nous partageons cela à 6, avec Cesare et avec Paride, un frère jésuite de passage. Les discussions sont tout autant savoureuses : on est bien ici et heureux d'être ainsi entourés ! Au milieu de tout ça, et tard dans la nuit, on s'active pour être prêts à repartir demain. On met quoi dans quelle sacoche déjà ?
  
  +2
  
  J77
Favara ‐ 23 déc. 2021

58 km

J52 : Dans le calme de notre pinède, on se réveille doucement. Une longue route nous attend encore aujourd'hui pour arriver à Ragusa pour Noël. Après le plein d'eau à Bonsignore, c'est le retour sur la route nationale "transito cicloturisti". Ça serpente dans les montagnes, on voit de beaux paysages. On a l'impression d'arriver dans une partie plus jolie de la Sicile. Et ça se confirme alors qu'on atteint la Scala dei Turchi, magnifiques falaises en escalier par lesquelles les arabes aur [...]
aient envahi Realmonte. Après Monreale, on parcourt la Sicile dans tous les sens ! On arrive ensuite à la vallée des temples d'Agrigente pour le déjeuner. On n'a pas le temps de visiter mais on admire de loin ces vestiges de temples grecs déjà impressionnants depuis la route. A peine repartis, c'est la deuxième crevaison du voyage, cette fois pour Elise. Encore une punaise dans le pneu. Dans le bruit d'un circuit de moto limitrophe, on démonte la roue, on remplace la chambre à air, on répare l'ancienne, on regonfle, et ça repart. Hélas, ce n'était que le début de nos déboires. La nouvelle chambre à air semble aussi se dégonfler. On s'arrête à nouveau, on démonte la roue, on remet l'ancienne chambre à air avec sa rustine toute neuve, on regonfle (avec notre petite pompe, ça fait les bras, on le fera pas trois fois...), et on s'apprête à repartir. Mais patatras, la roue est encore à plat. Regonfler à la main devenant difficile, on met tous nos espoirs dans le compresseur de la station service à 850m de là. On a quand même de la veine qu'elle ne soit pas loin. On y rencontre les deux employés de la station, Antonio et Giovanni, et on y trouve le fameux compresseur. Malheureusement, l'embout n'est pas compatible. Mais Antonio et Giovanni ne lâchent pas l'affaire. Un bouchon de stylo Bic, un chiffon, tout y passe. Pendant ce temps Gautier découvre que la chambre à air initiale avait un deuxième trou... 2e rustine. Et côté compresseur, Giovanni trouve enfin une solution en démontant le manomètre. Ça nous permet de regonfler à bloc la nouvelle chambre à air. On n'avait peut-être pas assez pompé, tous les espoirs sont permis ! Hélas pas le temps de remettre les sacoches, que ça se dégonfle déjà. 4e démontage de roue, on met la chambre à air initiale avec ses deux rustines, on trouve bien le trou dans la nouvelle, 3e rustine, un coup de compresseur et on est bon Malheureusement, il fait déjà nuit, et c'est donc trop dangereux de continuer notre route sur la nationale. On se résout à planter la tente derrière la station service avec l'accord des employés. Devant tous nos déboires ils nous proposent un café qu'on accepte malgré l'heure tardive. Giovanni revient avec deux cafés et quelque chose dans la main. Il déballe comme un trésor deux petits gâteaux à la figue,. Il nous dit fièrement que ce sont les gateaux qu'ils font eux même, ici, en Sicile. Ce petit en-cas nous met du baume au cœur. On plante la tente juste derrière la haie de la station, on dîne vite fait et on se couche tôt. Demain 120km nous attendent pour arriver à Raguse. On espère y arriver, sinon ce serait Noël dans la tente. On va faire notre possible !

+23

J52
Ribera ‐ 22 déc. 2021

88 km

J51: Au réveil ce matin on croise quelques personnes sur la plage. Un pêcheur à pieds, un Monsieur qui vient voir la mer au petit matin et qui nous raconte qu'il a hébergé une cyclotouriste chez lui alors qu'elle s'apprêtait à camper au phare. On aurait bien aimé le croiser hier soir ce Monsieur ! On décolle tranquillement après une petite baignade pour Gautier. La route qu'on prend traverse des champs d'oliviers. Ce qui est beau avec la culture de l'olive, c'est qu'on a pas encore in [...]
venté de machine pour faire la récolte toute seule. Le processus très artisanal n'a pas beaucoup évolué. On étend des filets sous les arbres et on secoue les branches pour faire tomber les olives. Pour celles qui sont encore bien accrochées, il faut y aller à la main ! Moins il y a de feuilles dans la récolte, plus l'huile est pure. Les feuilles peuvent rendre l'huile amère. On rejoint la nationale qui nous emmène jusqu'à Sciacca pour le déjeuner. Le nom Sciacca vient l'arabe al-shaqq : division. La ville étant située entre Mazara et Agrigente, elle marquait la frontière entre les deux provinces. On déguste encore des spécialités locales, salées et sucrées. La Sicile présente l'avantage fameux de proposer nombre de spécialités culinaires à un prix modique ! Nous faisons honneur. On reprend la route sur la nationale pas rigolote du tout. Les voitures vont vite et c'est une grosse route dépourvue de charme. Mais elle nous permet d'enfiler les kilomètres et d'éviter les chiens, alors on fait l'effort. On aimerait arriver à Raguse pour Noël et il reste encore 200km ! On quitte enfin la nationale pour notre étape du soir : la réserve naturelle Foce del fiume Platani. On s'arrête juste avant, à Borgo Bonsignore (Bourg Bonmonsieur) pour prendre de l'eau et, on espère, faire quelques courses. Le village est désert et inanimé, à l'exception de travaux sur l'église au milieu du village. Les ouvriers, très sympas et qui parlent français, nous indiquent la fontaine et nous expliquent que la supérette du village n'est ouverte que l'été. Du coup ils nous offrent des oranges ! On est passés tout près de Ribera "la città dell'arancia" et ses champs d'orangers ! Ça aurait été dommage de manquer ça. Du coup ce soir, c'est riz à l'orange et au curry, avec zeste d'orange frit s'il vous plait ! Il fallait être créatif. On s'est super bien installés dans la réserve sous la pinède. La réserve est minuscule et ressemble plus à un parc avec ses grandes allées, mais elle présente l'avantage d'être déserte l'hiver, et la plage est magnifique. Petite douche, petit feu, et au lit les amis !

+7

J51
Mazara del Vallo ‐ 21 déc. 2021

78 km

J50 : 50e jour de notre voyage de noce et solstice d'hiver, jour le plus court de l'année : il aurait fallu partir tôt ce matin... Mais on traîne chez Massi qui nous remplit les sacoches de bonnes choses. Ça commence par son huile d'olive. 75L reposent dans des bidons dans la cuisine (seulement un quart de la récolte...). Il a cueilli les olives à la main et pour l'avoir goûtée hier, c'est un régal. Un petit tour au supermarché pour trouver des bouteilles en plastique et on en embarque [...]
2 litres dans nos sacoches. Il faut dire que ça fait tous nos piques-niques, mais oui, ce n'est pas raisonnable 😁 à cela s'ajoutent des amandes, de la crème de pistaches, du fromage et des oranges du jardin... Heureusement, la route descend vers Trapani puis est plate le long de la côte. Ça file, et arrivés à Marsala, on respecte la dernière injonction de Massi : prenez une bouteille de vin. Le pique-nique est royal, au soleil au bord de l'eau. On repart et on dépasse Mazara pour installer notre tente dans un Lido (plage privée) désert.

+13

J50
Valderice ‐ 20 déc. 2021

86 km

J49 : un petit dénivelé nous attend ce matin pour sortir de la Conqua d'Oro, la plaine enserrée de montagnes entourant Palerme. On se dit que ça ne pourra pas être pire qu'avant-hier. Hélas, Google Maps refait des siennes et nous conduit sur un chemin défoncé pour passer le col. On pousse les vélos dans les cailloux, entre les crevasses, dans les pentes abruptes. C'est alors qu'un chien sur le chemin nous aboie dessus. Ses propriétaires un peu âgés l'appellent. On n'est pas sûr de c [...]
omprendre s'ils maîtrisent la situation, mais ça devient vite très clair : la dame a la bonne idée d'ouvrir son portail, et ce sont quatre autres chiens qui sortent, agressifs. On finit par s'en sortir mais ça passe pas loin pour les sacoches d'Elise. On n'avait vraiment pas besoin de ça ! Le col enfin atteint, la route nous conduit au lidl pour quelques courses, puis, après un casse-croûte vite avalé, nous fait passer pas loin du temple de Segeste. On n'a malheureusement pas le temps d'y faire un tour, alors on le regarde de loin. On devrait en croiser d'autres d'ici quelques jours, simple mise en bouche ! Entre les belles montagnes de l'arrière-pays, les routes sont encore particulièrement abîmées. On apprendra le soir qu'on est arrivé en Sicile juste après deux semaines de pluie exceptionnelles. Ceci explique cela, et on est au moins très content de profiter d'un soleil qui réchauffe. On atteint Valderice dans la nuit, après une de nos pires journées à vélo, mais quel accueil à l'arrivée ! Massi, hôte Bewelcome, nous reçoit dans son étonnante maison. C'était la maison de ses trois grandes tantes célibataires, de leurs chats, et de tout un bazar accumulé, que Massi trie peu à peu. Il y vit simplement, mais nous offre la meilleure des hospitalités : une douche chaude, une bouteille de vin sicilien autour d'un dîner qu'on cuisine ensemble, et une nuit au chaud !

+12

J49
Monreale ‐ 19 déc. 2021

10 km

J48 : c'est dimanche, jour de repos ! Depuis nos hauteurs, pas besoin de sortir de la tente pour admirer le lever du soleil entre le sol et le double toit 🌅 Au pied de notre château imprenable, on boucle rapidement nos sacoches et on redescend tant bien que mal à Monreale par un chemin plus direct, mais à pic et caillouteux. Décidément, on en fait voir de toutes les couleurs à nos vélos. Nous arrivons juste à temps pour la messe à la cathédrale. C'est un bijou ! 6500m2 de mosaïques [...]
du XIIe siècle nous entourent, c'est magnifique et impressionnant d'expressivité ! A la fin de la messe, après quelques pourparlers, le curé nous ouvre les salles paroissiales. C'est un camp de base parfait pour s'offrir un petit tour dans le village, faire les courses et nous reposer ! Gautier s'essaye même à la mosaïque avec quelques carreaux trouvés dans la rue. On vous laisse juger ^^

+10

J48
Monreale ‐ 18 déc. 2021

22 km

J47-2 : Débarquement à Palerme ! Que va nous réserver cette nouvelle terre ? On fait un petit tour à vélo dans le centre historique, quelques courses et un pique-nique. Il y a plusieurs monuments classés à l'UNESCO à Palerme, mais on n'a pas le temps de tous les voir car la journée est déjà bien entamée et on n'a trouvé personne pour nous accueillir dans cette ville. On jette quand même un oeil à l'église de San Cataldo et l'église della Martorana depuis l'extérieur. Pendant n [...]
otre pique-nique, deux groupes de personnes nous abordent pour discuter. On explique à deux monsieurs qu'on vient de Marseille et qu'on roule depuis un mois et demi. Quand ils nous demandent comment on va rentrer à la fin des dix mois, on leur explique qu'on va essayer de revenir en train ou en bateau, mais qu'on préfère éviter l'avion pour l'environnement. Quand on leur demande s'ils sont du coin ils nous expliquent qu'ils viennent de Padoue et font l'aller-retour en avion sur la journée pour visiter Palerme.. 😅 On se laisse ensuite convaincre par un couple italiano-russe de déguster des pâtisseries locales dans le cloître juste à côté. Et on ne le regrette pas !! Mais le temps passe et il faut qu'on aille chercher un endroit où planter la tente. On a repéré un très beau château - le Castellaccio - au dessus de Palerme, la vue à l'air magnifique et on espère qu'on va pouvoir se glisser dans les ruines pour mettre la tente entre deux murs à l'abri du vent. Google maps nous indique une route pour y aller. 1h45 et 740m de dénivelé, on se dit que c'est jouable. En fait la route, ou plutôt la piste, enfin le chemin, est très difficile. On pousse beaucoup les vélos sur la fin. Accessoirement, elle passe aussi à travers une propriété privée, celle de Pippo qui coupe du bois à la tronçonneuse quand on passe par là. Ils nous laisse passer et nous ouvre ses nombreux portails pour nous permettre d'arriver au château, mais ne nous propose pas son canapé à notre grand désarroi. On lui demande bien si on peut dormir dans son garage mais c'est là que dort le quad alors... L'enceinte du château est solidement fermée et il y a 30km/h de vent ce soir. La pente devant la façade qui nous mettrait à l'abri du vent est beaucoup trop accidentée pour y mettre notre tente alors on se résout à la monter sur une esplanade faiblement exposée au vent, et à la vue imprenable sur Palerme sous la pleine lune ! On n'y avait pas pensé, mais il fait froid là haut, à 750m d'altitude ! Environ 3°. On cuisine rapidement et on se met vite au chaud sous la tente. La nuit dans le ferry a été courte et on est bien fatigués. On dort d'une traite pendant une grosse dizaine d'heures. Demain est un autre jour, on verra comment on se débrouille pour la suite !

+4

J47
Palerme

J47-1 : Cette nuit nous avons pris le ferry de Salerne à Palerme entre 1h et 12h. Ce bateau fait étape en Sicile avant sa destination finale : Tunis. Alors c'est déjà un peu la Tunisie dans le bateau ! Comme on est un peu des rebelles, on a décidé de ne pas prendre de cabine pour économiser quelques euros. On a un peu déchanté quand on a vu la salle des fauteuils. On dirait que le ménage n'a pas été fait depuis des lustres et les sièges n'ont pas l'air très confortables. Alors on s [...]
e dit qu'on va se servir de nos matelas gonflables, puis pourquoi pas monter la tente tant qu'on y est ? On s'installe donc entre le mur et les fauteuils, un petit coin d'intimité, cabine première classe ! 30 min plus tard on entend un bruit de soufflerie juste à côté de la tente en on se demande bien ce qu'il se passe ! C'est une famille tunisienne qui installe un matelas gonflable haut comme la moitié de la tente ! Quand Gautier sort une tête pour voir ce qu'il se passe, on lui parle en arabe, on y comprend rien, tant pis on laisse tomber, on est trop crevés ! On dort bercés par le ronronnement du moteur qui semble situé juste en dessous de nous. Au matin, on se lève et on se dépêche de tout ranger avant l'heure supposée d'arrivée à 10h. On veut aussi passer au bar prendre notre petit déjeuner qu'on a réservé avec les billets. Ok on vous l'accorde, on n'a peut-être pas le sens des priorités. Entre une cabine et un petit dej, on a choisi le petit dej. Finalement le bateau n'arrivera à Palerme qu'à 12h. On a donc eu le temps de faire des petits tours sur le pont et de recharger nos portables à une prise dégotée dans le faux plafond du café. L'arrivée à Palerme est impressionnante, la ville semble immense depuis la mer. Le soleil brille et le vent souffle ! On est heureux de fouler cette nouvelle terre.

+5

J46 (2)
Salerne ‐ 17 déc. 2021

44 km

J46 : Aujourd'hui réveil matinal ! On a tellement aimé la vue depuis la montagne au dessus de notre campement qu'on décide de remonter y voir le lever du soleil ! Le spectacle est magique ! Petit déjeuner, toujours vue mer. La bialetti sort tous ses atouts pour nous faire du charme ce matin, voyez vous même sur la photo. Puis on range tout et on décolle tranquillement. Ce soir on prend le bateau à Salerne pour la Sicile ! Ce n'est qu'à 45km donc on ne se presse pas et on profite de ce [...]
tte superbe route en corniche sur la costiera amalfitana. Chaque virage dévoile une vue plus belle sur le littoral ! On se sent très chanceux de profiter de cette route hors saison : il n'y a presque pas de voiture et il fait beau, presque chaud ! Positano, Praiano, Vallone di Furore, puis nous arrivons à Amalfi pour la pause dej. Pique-nique sur la plage, sieste, puis baignade ! On trouve même une douche d'eau douce pour se dessaler ! Rapide visite du centre historique, sa cathédrale et ses sfogliatella santa Rossa ! Puis nous repartons et déjà le soleil rase l'horizon. Du lever au coucher du soleil sur la costa divina, on en a pris plein les mirettes ! Alors que la nuit arrive on rencontre Leo sur son vélo. Leo habite dans la région depuis 20 ans mais est originaire du Canada. On se disait bien que son anglais parfait était un peu louche. Avec Leo on parle de tout, du voyage, du covid, du café... Quand on lui montre notre bialetti, il nous offre en cadeau de mariage son café préféré qu'il vient d'acheter. On a hâte de le goûter ! On parle de vélo aussi, et la marque de nos vélos - genesis - nous met sur la voie d'une discussion biblique ! Leo nous explique que la Genèse est son livre préféré et qu'il n'est pas une mythologie mais plutôt un récit mythique, c'est à dire qu'il cherche à expliquer l'origine du monde, non pas dans le "comment" mais dans le "pourquoi". Il nous parle aussi de l'apocalypse mais on se dit que ça c'est un gros morceau. Si on ne veut pas rater notre bateau il vaut mieux y aller ! On arrive dans la nuit à Salerne où on se cale à une terrasse de panineria pour attendre notre ferry. Le départ est à 1h du matin alors on se couvre, on mange bien, et on en profite pour faire des petites choses qu'on n'a pas pris le temps de faire avant ! Après la côte amalfitaine on est presque tristes de quitter le continent. Mais on a hâte de voir la Sicile !

+26

J46
Positano ‐ 16 déc. 2021

63 km

J45 : après un dernier café avec Luca et des sfogliatella frolla e ricca dans la rue, nous nous replongeons dans le tourbillon napolitain avec nos vélos. Nous voilà au milieu des voitures, et ça ne s'arrête pas alors qu'on longe la côte. On se demande d'où sortent tous ces gens. On respire les gaz d'échappements, c'est bruyant, les pavés n'en finissent plus, mais on est bluffés par la vue sur le Vésuve et la baie de Naples. A la pause déj au bord de la mer, quelques passants nous sa [...]
luent, c'est sympathique. Nous atteignons Sorrento, par une route qui grimpe le long de la mer. Nous avons juste le temps d'un rapide tour dans le centre-ville, étrangement calme par rapport à Naples et à la route. On dégote un curniciello, petit porte-bonheur napolitain qu'on attache au vélo, et on repart, en quête d'un lieu de bivouac 🤞. La route était fatigante et le col pour passer de l'autre côté de la pointe n'est pas facile. Mais là, c'est le coup de foudre. La côte amalfitaine se dévoile devant nous, sous le soleil couchant. De hautes falaises impressionnantes, qui nous mettent aussi au défi : où allons-nous planter la tente ? Au détour d'un lacet, un chemin balisé monte par un escalier entre des terrasses. On va voir et c'est bingo, on tient notre vue mer ! Gautier va en bas au village chercher de l'eau, Elise va en haut monter la tente. Déjà la nuit tombe, mais un beau clair de lune nous laisse apprécier le splendide panorama depuis notre terrasse. Dîner, petit tour en haut de la montagne parce que c'est beau, douche, et il est temps de sortir le hamac. C'est la première fois du voyage. Perfect timing pour notre deuxième moisiversaire !

+13

J45
Naples ‐ 14 déc. 2021

91 km

J43 : Ce matin on quitte la paroisse de San Biagio pour entamer les derniers 90 km vers Naples. On commence par 60km de départementale toute droite qui nous déprime un peu. Les voitures roulent vite, c'est pas très joli. Mais on sait qu'ensuite on rejoint le front de mer pour l'arrivée à Naples. Objectif pique-nique au bord de l'eau ! Après une bonne pause dej au soleil : sieste, bronzette et bialetti, on repart confiants vers notre airbnb du soir. Hélas sitôt partis c'est une belle ch [...]
ute pour Élise dans un tunnel piétons. Lunettes de soleil sur le nez, elle n'a pas vu la belle pierre dans l'obscurité ! Plus de peur que de mal : seulement quelques bleus et presque pas d'égratignures ! C'est un peu la chute miraculeuse. Le vélo a eu moins de chance et il nous faut un bon quart d'heure pour le remettre d'aplomb. L'arrivée vers Naples est superbe au coucher du soleil ! Puis c'est l'entrée dans la ville, on nous a prévenus : "guidiamo un po come pazzi qua". Malgré la circulation à la méridionale nous arrivons entiers à la casa di Luca - hôte Airbnb très sympa : toutes les recommandations pour une visite de la ville, et bien sûr la meilleure pizzeria du coin. Ni une ni deux, nous y voilà !

+8

J43
- Naples ‐ 15 déc. 2021
  
  J44 : Journée de pause à Naples ! On ne résiste pas à l'appel de l'incontournable cité de Pompei ! Après un délicieux café offert par notre hôte Luca et un cornetto (croissant italien) attrapé dans la rue, nous voilà dans le train pour la fantastique cité antique. Beaucoup d'attrape-touristes veulent nous vendre des guides entre la gare et l'entrée des ruines. Leur démarche est assez agressive mais on résiste. Nous déambulons 3h entre villas romaines, forum, palestra (c'est enc [...]
  ore le terme italien pour la salle de sport aujourd'hui !), amphithéâtre et termes. Pour Élise c'est une découverte ! Pour Gautier c'est un plaisir de revenir adulte, sans les visites guidées - moins libres - des voyages scolaires. Le train qui nous ramène vers Naples longe la mer et un dauphin nous offre le spectacle de quelques bonds 🐬 A Naples, on déguste la mozzarella di bufala, typique de la Campanie. Luca nous a non seulement donné des recommandations culinaires mais aussi un petit itinéraire touristique que nous suivons pour nous imprégner de la ville. Le duomo, la rue des crèches - très animée - en cette période, les marchés. Nous finissons la promenade par un dîner à base de supplì, crocchete, et baba au rhum. Vous l'aurez compris, visiter Naples c' est aussi goûter Naples ! Jusqu'à présent tous les italiens que nous avons rencontré sur notre parcours nous ont dit "Vous êtes partis de Marseille ? Vous allez voir, Naples c'est un peu comme Marseille." Ce qu'en dit la Marseillaise : On trouve des similitudes : les santons, la mer, un port antique, les rues animées... Mais même pour une marseillaise accomplie, la circulation ici, c'est au delà de mes compétences !
Minturno ‐ 13 déc. 2021

40 km

J42 : temps de rêve, il fait chaud au soleil 🌞 après un lever tardif, on décide de bruncher à San Magno. On ne croise pas un chat en ce lundi matin, mais cet endroit est un véritable coup de cœur ! On le quitte porté par l'esprit du lieu, les paroles du padre Francesco, et plein de gratitude pour la belle hospitalité proposée ici ! Notre route nous conduit à nouveau sur la via Appia : c'est le plaisir de retrouver ses pavés patinés par le temps, loin du bitume trop lisse de la rou [...]
te à côté. La voirie romaine n'est sans doute plus ce qu'elle était, mais nos vélos passent vraiment partout ! On arrive ainsi en haut du col du jour, pour redescendre vers Itri, puis Formia sur la côte. On atteint nos vitesses de pointe : 55km/h ! Nous arrivons enfin à Minturno où il y a un accueil de pèlerin à la paroisse San Biagio. Un premier contact un peu froid nous fait craindre de rester à la porte, dans le froid. Mais on nous ouvre finalement grand la porte de la salle paroissiale. C'est une chaleureuse suite 5 étoiles pour nous : un toit, des toilettes, une douche, un baby-foot, et le studio de Radio Civita pour l'anecdote ;) à bientôt sur les ondes !

+13

J42
San Magno ‐ 12 déc. 2021

89 km

J41 : au menu aujourd'hui : une route magnifique dans la montagne au dessus de la plaine du Latium, une erreur de GPS qui voulait nous faire descendre en escalade (on est remonté et on a pris sagement la route), 3 abbayes cisterciennes sur le trajet dont l'abbaye de Fossanova où Saint Thomas d'Aquin est mort, un grand soleil, pas ou peu de vent, jusqu'à 16°, des chemins à moitié inondés au milieu des marais, des retrouvailles avec la mer à Terracina, une arrivée au couvent San Magno pou [...]
r passer la nuit, une deuxième messe de Gaudete (dimanche de la joie) puisqu'elle s'est proposée à nous en arrivant, un chat qui fait la tournée de genoux de l'assemblée pendant la messe, un prêtre qui nous touche au cœur, un délicieux vin local -sans étiquette- vendu à l'épicerie du coin, et la rencontre avec Barbara, musicothérapeuthe de passage au couvent. Gaudete !

+18

J41
Cori ‐ 11 déc. 2021

57 km

J40 : on reprend la route, et pas n'importe laquelle : la Via Appia ! Quelle émotion en quittant Rome de pouvoir pédaler sur ces pavés qui ont traversé les siècles, évitant à des générations de charrettes de s'embourber... Bon allez on avoue, on préfère rouler sur les bas côtés en terre un peu boueux mais moins cahoteux. Mea culpa, comme on dit dans le Latium. On file droit sur cet axe rectiligne, avec une pause-déjeuner sur une probable ancienne aire de charroute. Le vent se lèv [...]
e et le froid se fait bien sentir alors que nous atteignons les Castelli Romani. Castel Gandolfo, Albano Laziale, Arricia, Velletri... La route nous offre sur notre droite un incroyable panorama sur la plaine et la côte du Latium. Nous atteignons enfin Cori, au soleil couchant, où nous logeons dans un ancien monastère franciscain, qui fait accueil sur la Via Francigena du sud. On découvre un endroit bien vivant : des familles et jeunes de l'association "Il circo della farfalle" pour les migrants, et un groupe des Giovani di Francesco là pour le week-end. Brefs échanges et on nous donne une chambre un peu à l'écart, dans un couloir vide de pèlerins... Nous avons trouvé ce lieu grâce à Augusto et Chiara (@ciclo_wine), contactés sur Warmshower, mais qui ne pouvaient nous accueillir chez eux. Nous les retrouvons néanmoins, après la messe, pour prendre un verre (de vin, bien sûr) dans le village. Une magnifique soirée !
Rome ‐ 3 déc. 2021

98.5 km

J32 : toutes les routes mènent à Rome, mais nous ne tergiversons pas trop pour la choisir : nous visons d'abord le Lago di Vico, avec un col à 850m. Nous déjeunons au bord de l'eau, baignés de vent et de soleil. C'est aussi l'occasion d'échanger quelques mots avec un couple italien en balade. Nous repartons ensuite à grands coups de pédales vers le Lago di Bracciano, forts de moyennes à 30km/h. C'est agréable, même si les routes sont de plus en plus passantes. Rome se rapproche. Nous [...]
ne manquons cependant pas de nous arrêter à la petite chapelle de La Storta, coincée sur un carrefour assez bruyant. Saint Ignace, arrivant à Rome pour se mettre à la disposition du pape avec ses premiers compagnons, y a fait une expérience spirituelle déterminante. Dans sa prière, les mots "Je vous serai propice à Rome" s'impriment dans son cœur... et ne nous laissent pas indifférents ! C'est alors l'arrivée à Rome dans la nuit, par le Monte Mario. C'est la colline de l'observatoire de Rome, et elle nous offre un très beau panorama sur la capitale italienne. Nous ajoutons nos petites lumières à celles de la ville dans la circulation pas toujours rassurante. Le GPS nous conduit à la Piazza del Popolo, qui est la porte d'entrée classique des pèlerins vers Rome, aménagée pour les impressionner. On est conquis. Ce vendredi soir, c'est une amie, Anne-Lise, qui nous accueille dans sa coloc. Le compteur reste bloqué à 98,5km ! Il faudra donc repartir pour passer la barre des 100... Des piadine maison, une glace dans la rue, un tour sur le forum. Veni, vidi, au lit.

+5

J32
- Rome ‐ 2 déc. 2021
  
  J33-J39 : une semaine dans la ville éternelle ! Nous sommes accueillis par la communauté jésuite de Sant'Ignazio, dans d'anciennes chambres du Collegio Romano. Dans ce lieu ont été formées des générations d'étudiants jésuites aux débuts de la Compagnie. Rome s'offre à nous dans le scintillement des décorations de Noël, la splendeur de ses églises baroques, la majesté de ses ruines romaines, et le charme de ses ruelles piétonnes colorées. Nos coups de cœur : la coupole du Panth [...]
  éon, les tableaux du Caravage, la basilique Saint Clément, les tiramisus Two Sizes, les glaces du Frigidarium, les sorbets de Giolitti, la fontana della Barcacia de la Piazza di Spagna... On s'invite vendredi soir au concert de Noël du ministère de l'intérieur, qui a lieu dans l'église Sant'Ignazio. C'est féerique.
  
  +12
Vitorchiano ‐ 1 déc. 2021

86 km

J30 : par une belle matinée, nous quittons notre ange Raffaele. A nous d'aller glaner nos propres trophées sur les routes d'Italie ! Sur ses conseils nous visons Todi ("magnifico Todi !") qui nous réserve une pente de 2km à 20% : un peu extrême mais on y parvient, doublés par les bolides motorisés impatients qu'on ralentit dans la montée. On gêne. Nous déjeunons sur la place de la cathédrale bâtie sur ces hauteurs, c'est impressionnant. Puis direction Vitorchiano où Alessandro notr [...]
e hôte Warmshower nous attend. Nous suivons le Tibre depuis ce matin par vaux et par gorges qui se déploient devant nous. Nous quittons l'Ombrie pour le Latium. Ça sent Rome ! La pente ne suit pas toujours celle du fleuve, mais nous arrivons bien, dans la nuit, à "la maison rouge au bout du chemin". Alessandro est venu à notre rencontre avec Elisabetta : on vous présente demain ;)

+10

J30
- Vitorchiano ‐ 2 déc. 2021
  
  J31 : une journée de pluie nous retient dans la grande maison d'Alessandro, qui en a le gardiennage pour le compte d'un riche italien. Le coin est isolé, calme, et bien trempé ! Malgré la météo, nous partons en ballade vers le village, accompagné de Betta (Elisabetta), un grand chien de race. Nous traversons notamment des plantations de noisetiers pour Ferrero, déjà aperçues sur la route hier. Vitorchiano semble tout droit sorti du Moyen-âge (dark age, ça colle assez bien), perché [...]
  sur son éperon rocheux. Au retour, la boucle nous conduit sur un ancien site étrusque. Au cœur de la forêt, dans des grottes creusées au sommet de la falaise, les étrusques se cachaient des romains. L'Italie n'en finit pas de nous dévoiler ses secrets. Les discussions avec Alessandro, qui nous raconte de multiples anecdotes de voyage, finissent de rendre le tout très dépaysant. Alessandro a passé 6 ans en tandem autour du monde avec sa femme Sonia ! Retour au chaud, à la nuit tombée, pour se sécher et cuisiner des pâtes alla puttanesca.
  
  +5
  
  J31
Deruta ‐ 30 nov. 2021

44 km

J29 : météo splendide, ciel immaculé, c'est vraiment étonnant après un week-end pareil. Mais c'est difficile de déjà quitter Assise et le couvent des clarisses. Nous disons au revoir à Sœur Giovanna et à Giovanni à l'accueil. Et nous commençons par faire un tour à la chapelle Saint Damien. C'est dans cette chapelle alors en ruine que St François a entendu la voix : "va François et répare mon église qui tombe en ruine", et ce fut le lieu de la première communauté de clarisses a [...]
utour de Ste Claire, qui y mourut. Le frère Luigi, au magasin nous conseille de monter à l'Eremo delle Carceri où François a vécu avec ses premiers compagnons, dans des grottes. Un panini au soleil, un bon petit dénivelé (on monte à 800m), la rencontre avec la neige, et avec Raffaele, motard qui prend un café au petit marchand à l'entrée de l'ermitage. La discussion s'engage, on visite ensemble et il finit par nous inviter chez lui pour la nuit. On se déroute donc à Deruta, et on découvre qu'on n'est pas chez n'importe quel motocycliste, avec des étagères de trophées, partagés avec sa femme. Entre deux-roues, le courant passe, surtout avec des véritables pasta all'amatriciana, une salade de scarole à la poêle, et un jambonneau fondant, le tout arrosé de Rosso Novello et d'une bonne Grappa en fin de repas.

+8

J29
Assise ‐ 28 nov. 2021

89 km

J27 : premier dimanche de l'avent et on est arrivés à Assise ! C'était une grosse journée roulante mais froide. Heureusement on s'est offert une petite bialetti ce matin 😊 On déjeune au bord du lac Trasimeno, après 40km de coups de pédales. On vient de quitter la Toscane pour l'Ombrie, et la campagne n'est plus aussi belle. On contourne Pérouse à travers des banlieues pavillonnaires et zones d'activités, poursuivis par un front de nuages impressionnant. Ils pédalent plus vite que [...]
nous, et nous gratifient d'une bonne pluie agrémentée de grêlons à 20km du but. Ça pique ! On a cherché toute la journée où dormir à Assise : couvents "en travaux", chambres à désinfecter, auberges de luxe, ce n'est pas simple d'arriver en pèlerin à Assise.. Les clarisses italiennes nous ouvrent finalement leur porte avec un prix à notre mesure. Une journée de repos nous attend demain. "Pax et bonum"

+8

J27
- Assise ‐ 29 nov. 2021
  
  J28 : la neige tombe sur Assise. On n'avait pas forcément pris rendez-vous si tôt, mais ça a toujours ce petit côté magique... Dans la journée, nous visitons la basilique San Francesco avec ses magnifiques fresques de Giotto, la cathédrale San Rufino et la basilique Santa Chiara, pour ensuite monter à la Rocca Maggiore.
Montepulciano ‐ 27 nov. 2021

45 km

J26 : départ un peu tardif et jambes lourdes, on reprend le file de la Via Francigena : Buonconvento, Torrenieri puis San Quirico d'Orcia où l'on déjeune dans le jardin des roses. Il n'est pas fleuri mais on profite de quelques rayons de soleil. On bifurque alors vers Assise, par monts et par vaux de Toscane : Monticchiello, Montefollonico, Montesienvelo... A Montepulciano, on se retrouve plongés dans des rues pleines de touristes qui n'auraient pas imaginé voir deux cyclotouristes dans les [...]
allées du marché de Noël. Nous, on cherche un lieu où dormir. La perspective d'un bivouac sous la pluie se dessine quand on tombe sur les scouts de la ville. Ils nous ouvrent leur local pour la nuit : un poêle, un toit et en cadeau, leur foulard ! On profite de notre appartement "à deux pas du centre" pour aller revoir le marché de Noël, malheureusement fermé. On ne voit pas à temps l'invitation d'Enrico, le chef du groupe scout, à dîner, trop dommage !

+17

J26
Ponte d'Arbia ‐ 26 nov. 2021

54 km

J25 : du soleil au réveil ! Monica vient nous saluer, et le temps de tout ranger, ça vire à la bonne averse. Ça nous retient un peu, mais on apprend que l'accueil de pèlerins de Ponte d'Arbia est ouvert ! La perspective d'une nuit au sec donne des ailes, malgré la météo qui nous fait des siennes. Sienne, on y arrive pour le déjeuner. On se laisse tenter par des pâtes fraîches et on finit par trouver une gelateria ouverte : ouf ! Notre théorie c'est que ça donne chaud. On repart sans [...]
plus traîner pour arriver au gîte à la nuit tombante (16h30...), rencontrer le responsable de l'accueil venu nous ouvrir, tout faire sécher, cuisiner une potée au choux, se dire qu'on l'aurait bien partagée avec d'autres pèlerins, et se coucher bien au chaud dans notre grande maison d'un soir.

+11

J25
Colle di Val d'Elsa ‐ 25 nov. 2021

43 km

J24 : nous prenons des chemins que nul vélo n'a dû parcourir, nous remontons des pentes boueuses à pied, des chiens féroces nous aboient dessus : c'est la campagne toscane vue de près ! On ne compte plus les champs d'oliviers, et on est heureux d'être là ! Nous rejoignons le tracé de la via francigena. Les côtes sont dures, on en bave un peu dans la pluie intermittente, mais c'est aussi une journée pleine de rencontres : café le matin avec la nonna de l'agriturismo, café à 11h avec [...]
le gérant d'une auberge de pèlerins, couple americano-italien au déjeuner à San Gimignano, et Monica, le soir, qui a le cœur sur la main. On dort au Campo Piro e More, lieu de bivouac aménagé par ses soins avec son compagnon, où elle vient nous voir. Trois allers-retours plus tard, elle nous a montré les secrets du lieu (réserve de bières et bouteilles d'eau, abri pour les vélos), apporté un bidon d'eau et un feuilleté au fromage et jambon préparé sur le vif, cuisiné des pastas, et offert un magnifique exemple de don. On n'a plus qu'à finir la journée au coin du feu. Buona notte !

+15

J24
Pozzale ‐ 24 nov. 2021

65 km

J23 : après un bon petit-déjeuner et les derniers conseils de Maria pour la route, c'est parti ! Sur ses conseils, on vise Ohana, un refuge pour animaux abandonnés. On traverse la campagne toscane sous le soleil et une légère brise qu'on sent bien à vélo ! Le refuge ne peut pas nous accueillir, comme quoi un cycliste avec son vélo n'est jamais vraiment abandonné... Mais nous nous rabattons sur un agriturismo voisin, qui nous offre de l'eau, puis leur champ d'olivier, puis un café (sacr [...]
és italiens), puis leur terrasse couverte ! Abrités du vent et de la pluie sur terrain plat, on ne demande pas mieux !

+2

J23
Lucca ‐ 23 nov. 2021

90 km

J22 : du soleil et du vent ! Longue étape en bord de mer, puis dans les terres pour arriver à Lucques (Lucca). On tombe sous le charme : remparts entièrement conservés, églises remarquables, ruelles étroites et petit café à point nommé quand la nuit tombe. Nous recevons ensuite un accueil très chaleureux de Maria, hôte Trustroots, qui nous sauve du froid : une soupe pour se réchauffer, et quand même une glace pour ne pas passer à côté d'une spécialité locale...

+8

J22
Aulla ‐ 22 nov. 2021

85 km

J21 : départ sous la pluie (on est bien content de l'avoir évité cette nuit) et on se lance vers le redoutable Passo del Bracco : 615m. Puis longue descente le long de la Vara, de l'autoroute qu'on croise et recroise, et de petits chemins de terre plei'q de flaques. Premières vaches italiennes aussi : un goût de campagne après le littoral. L'auberge des pèlerins de la via francigena est fermée (la joie parfaite), mais on peut mettre notre tente dans le jardin d'une salle de sport. Et que [...]
voit-on ? Des vélos statiques dans une salle au sec avec douche. Mais qu'a-t-on raté ?

+5

J21
Sestri Levante ‐ 20 nov. 2021

80 km

J19 : plus longue distance parcourue en un jour : on bat enfin notre première journée ! Journée magnifique par ailleurs :) Nous sommes sauvés par un italien à vélo pour sortir de Gênes et sa circulation encombrante. Pietro nous accompagne sur quelques kilomètres et Elise peut bien discuter avec lui. Comme quoi, on peut parler italien en tenant un guidon de vélo. On vise ensuite Portofino ! Très joli petit village coloré, au creux d'une petite calanque. Merci Thibault ! On y déguste u [...]
ne pizza puis on reprend notre route sur la côte qui nous réserve encore une sacrée côte. On arrive à Sestri Levante au soleil couchant. La discussion s'ouvre avec quelques gens du coin qui nous indiquent un chemin en retrait. C'est plutôt taillé pour les VTT mais on y monte, et on tient, pour ce soir, notre vue mer !

+9

J19
- Monterosso al Mare ‐ 21 nov. 2021
  
  J20 : il n'a pas plu dans notre église sans toit. Nous redescendons à Sestri Levante pour la messe à 8h30, et nous pouvons ensuite laisser nos vélos en lieu sûr à la paroisse pour prendre le train vers le Cinque Terre. Le soleil est de la partie, contrairement à ce qui était annoncé, mais on en a oublié les maillots. Nous partons à pied entre Monterosso et Vernazza, puis nous passons Corniglia en train, pour nous arrêter à Manarola puis Riomaggiore. Retour à Sestri avec la nuit et [...]
  la pluie, mais le prêtre accepte de nous ouvrir une salle de caté. Grazie !
  
  +6